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29 juillet 2004

Ah, ces gars de la ville!

Mon père est très fier de son grand jardin et avec raison. Il ressemble à une vraie jungle.

Il engraisse la terre avec du compost maison qu'il produit à l'année longue avec les épluches de légumes et de fruits, le gazon coupé, les coquilles d'oeuf et les marcs de cafés, de thés ou de tisanes. Il retourne la terre chaque printemps et n'emploie bien sûr aucun produit chimique.

Il a même tenté de faire fuir une marmotte qui dégustait ses carottes avec de l'urine de renard. Un vrai jardin biologique je vous dis, du moins, jusqu'à aujourd'hui...

Quand le voisin de derrière, un petit gars de la banlieue, est venu le voir hier pour lui demander comment il faisait pour se débarrasser de toutes ces ch... de mauvaises herbes, mon père lui a répondu stoîquement : « Je les arrache à la main. Ça prend du temps ! » Le voisin tout penaud s'en retourna chez lui.

Ce soir, mon père me fit remarquer l'étrange odeur qui flottait près de la clôture séparant les deux jardins. Le voisin a adopté une solution radicale à ses problèmes de mauvaises herbes mais il faudra maintenant retarder la cueillette des légumes de plusieurs jours.

Dommage car les petits haricots verts étaient prêts à être mangés !

Glaces à la japonaise

Par ce temps chaud, rien ne vaut une bonne petite glace pour se rafraîchir. Les Japonais, toujours aussi originaux, proposent des saveurs qui sortent VRAIMENT de l'ordinaire.

Je me demande laquelle je choisirai et surtout quand la déguster.

28 juillet 2004

Un anniversaire digne de mention!

Ratatata! Le Nutella a quarante ans. Vu la popularité de cette crème de noisettes et de chocolat chez certains blogueurs, je me devais de le souligner.

P.-S. Message personnel au Capitaine : As-tu déjà vu Bianca de Nanni Moretti?

27 juillet 2004

Bien se tenir à table

«Si on distribue des serviettes, pose la tienne sur ton épaule gauche ou sur ton bras. Si tu t'attables avec des gens de qualité, ôte ton chapeau mais veille à être bien peigné. À droite le gobelet et le couteau, à gauche le pain.»

«Ne plonge pas le premier tes mains dans le plat que l'on vient de servir: on te prendra pour un goinfre et c'est dangereux. Car celui qui fourre, sans y penser, quelque chose de trop chaud dans la bouche, doit le recracher ou se brûler le palais en avalant.»

«C'est d'un paysan que de plonger les doigts dans la sauce. On prend ce qu'on désire avec le couteau et la fourchette sans fouiller le plat tout entier comme font les gourmets en s'emparant du morceau le plus près de soi.»

«Il est discourtois de lécher ses doigts graisseux ou de les nettoyer à l'aide de sa veste. Il vaut mieux se servir de la nappe ou de la serviette. »

Erasme, L'Éducation libérale des enfants. 1530

P.-S. Les bonnes manières sont même maintenant intégrées aux sites des bonnes universités. Apprendre aux jeunes à bien se tenir semble prendre de plus en plus de temps. Que font les parents? ;-)

Une bonne petite broue pour l'été.

Un endroit que le Capitaine apprécierait sûrement s'il passait à nouveau dans le coin de Québec.

24 juillet 2004

The world knows America makes the best of everything

C'est ce que croit du moins Cheryl Goss de Melbourne en Floride qui n'achète que des produits des États-Unis.

Nouvelle forme du patriotisme exacerbé des habitants du pays de l'Oncle Sam, l'achat de produits agricoles "locaux" est à la mode. Actuellement, 85 % des légumes frais et 77 % des fruits frais consommés aux USA sont produits dans les états de l'Union. Nouveau mouvement protectionniste ?

Les raisons derrière ce mouvement me font sourire ? Manger américain parce que le pays est en danger ? Il ne peut y avoir qu'un républicain pour penser et écrire cela. On se méfie des produits étrangers et des méthodes de production employés ? Connaît-on vraiment comment sont cultivés ou élevés les produits offerts sur les marchés américains ? J'en doute fortement sinon le bio connaîtrait une croissance fulgurante. Et la qualité ? Quand l'important pour une pomme de terre c'est sa grosseur... Méchante différence de culture !

Mieux vaut les laisser à leurs certitudes et garder les vraies bonnes choses de partout pour nous.

If you can beat them, join them ?

Le ministre de l'Agriculture de France a annoncé mercredi une réforme importante pour sortir le monde viticole français de la crise

Les AOC seront désormais réservés aux vins de qualité qui rempliront des cahiers de charges plus contraignants que ceux existant actuellement. Produit de luxe pour une élite, on peut s'attendre à une hausse des prix de ces produits déjà coûteux.

Toutes les régions françaises, y compris la Bourgogne et le Bordelais, pourront produire des vins de pays (comme ceux actuellement présentés sous l'appellation vin du Pays d'Oc). Ces vins souvent construits autour d'un seul cépage, sont en vogue actuellement partout dans le monde. Je reste toutefois dubitatif sur la qualité des vins produits sous ces appellations en France. Les souvenirs que j'en ai généralement sont des maux de crâne le lendemain, pour moi signe d'une qualité moindre.

Pour rendre les vins français plus compétitifs, la mention du cépage et du millésime interviendra à 85 % au lieu de 100 % de raisins d'une même récolte utilisés de l'élaboration d'un vin. Le gouvernement militera aussi pour l'autorisation par Bruxelles de l'utilisation des copeaux de bois en lieu et place des fûts de chêne trop coûteux. Pratique hier honnie, aujourd'hui bénie...

Reste à voir comment se fera la commercialisation de ces gammes de produits et à quel prix ? Dire que l'on fait les meilleurs vins au monde n'est plus suffisant. Il faut le prouver et l'expliquer, ce que les campagnes passées ne faisaient pas. 15 millions d'euros seront-ils suffisants ?

P.-S. Certains viticulteurs auraient même demander de classer le vin comme produit naturel afin de permettre une plus grande publicité. Je trouve que c'est aller un peu loin.

23 juillet 2004

Monsieur Charest tiendrez-vous vos promesses?

Il y a une semaine une lettre ouverte signée par des groupes de pression des milieux de la consommation et de l'environnement, fut adressée à la ministre de l'Agriculture, des Pêches et de l'Alimentation du Québec, Françoise Gauthier, pour lui rappeler sa promesse électorale de rendre l'étiquetage des OGMs obligatoire pour les aliments dès 2004. Le temps passe...

Le consensus est pourtant là. Les Québécois en grande majorité souhaitent un étiquetage de ce type, mais le gouvernement Charest ne semble pas presser de se distinguer face aux gouvernements provinciaux et fédéral.

Que ne dit-on pas pour se faire élire, Monsieur Charest, n'est-ce pas ?

C'est donc à vous, consommateurs de jouer ! Signez la pétition de Greenpeace et choisissez des produits reconnus sans OGMs.

22 juillet 2004

Un curry du tonnerre !

Le weekend dernier, j'avais le goût de me préparer quelques plats pour la semaine. En feuilletant un de mes livres de cuisine indienne, je suis tombé sur une recette de curry que je ne connaissais pas. Un Boeuf Buffad ? J'avais tout ce qu'il fallait sauf la viande alors...

Ingrédients (pour 4 personnes)

  • 750 g de boeuf à braiser coupé en dés
  • 6 cuillerées à soupe d'huile végétale
  • 3 oignons émincés
  • 3 piments verts frais émincés
  • 3 gousses d'ail émincées
  • 3,5 cm de gingembre frais haché
  • 1/2 cuillerée à thé de piment en poudre ou en flocons
  • 1 cuillerée à café de curcuma
  • 1 cuillerée à café de poivre fraîchement moulu
  • 1 cuillerée à soupe de grains de coriandre fraîchement moulus
  • 1/2 cuillerée à café de cannelle moulue
  • 1/2 cuillerée à café de clous de girofle moulus
  • 300 ml de lait de coco
  • 150 ml de vinaigre blanc
  • sel
  1. Faire chauffer l'huile dans une grande casserole, ajouter les oignons et laisser-les se colorer.
  2. Ajouter l'ail, les piments et le gingembre. Après une minute de cuisson, ajouter les cubes de viande et le reste des épices. Mélanger bien et laisser cuire 5 minutes en remuant de temps à autre.
  3. Verser le lait de coco jusqu'à ce qu'il recouvre la viande sinon compléter avec de l'eau. Saler. Amener à ébullition. Couvrir et laisser mijoter au moins 90 minutes pour que la viande soit tendre.
  4. Mélanger le vinaigre à la préparation et laisser cuire 30 minutes jusqu'à ce que la sauce soit suffisamment épaisse.
  5. Servir avec du riz ou des nans et une petite salade verte.

P.-S. C'est vraiment délicieux! Peut sans doute être préparé avec de l'agneau.

Référence bibliographique :

  • Titre : Les grands guides gourmands - Cuisine indienne
  • Éditeur : La Margelle - MLP éditions
  • N° ISBN : 2-7434-1309-3
  • Nb de pages : 258 pages
  • Format : 24,5 X 28,5 cm
  • Prix : ??? (disponible en France et au Canada)

18 juillet 2004

La France a mal à ses eaux

Une étude de l'Institut français de l'environnement publié le 12 juillet sonne l'alarme quant à la présence de pesticides dans les cours d'eau français.

75 % des 624 échantillons prélevés contenaient de ces substances utilisées par l'agriculture intensive. 25 % des points d'eau servant à produire l'eau potable devraient spécifiquement être traités pour éliminer les pesticides. Il y a toujours les eaux souterraines, me direz-vous? Achetons l'eau en bouteille et le problème sera réglé. Malheureusement, 57 % des échantillons prélevés en 2002 contiennent aussi des pesticides. Les sources alpines semblent toutefois protégées pour le moment. Plus de 200 produits différents ont été identifiés dans les échantillons dont des substances interdites officiellement depuis des années. La situation est pire dans les départements outre-mer.

D'autres personnes diront que ces pesticides sont un mal nécessaire. Pourtant leurs effets sur la sante humaine et des animaux sont indéniables. Certaines études épidémiologiques font état de malformations génitales (hermaphrodisme chez les poissons et les grenouilles), de baisse de la fertilité masculine, de cancers ou d’effets néfastes sur le foie et le système nerveux lors de contacts prolongés avec ces substances. Les travailleurs mexicains de Californie en sont aussi une preuve vivante.

Que dire des effets des pesticides sur la faune et la flore aquatique ?

Or, la France est le troisième pays qui emploie le plus de pesticides au monde. Le gouvernement français travaille sur une loi-cadre pour réglementer l'épandage des pesticides. Les agriculteurs sont-ils prêts à faire des efforts ? Faut-il appliquer ici le principe de pollueur payeur à l'agriculture industrielle ? Quelles sont les responsabilités des entreprises qui produisent ces substances ? Et si la solution passait plutôt par une réforme en profondeur de l'agriculture et des techniques de production végétale ? Beaucoup de questions et peu de réponses pour le moment.

Espérons que le gouvernement Raffarin n'accouchera pas d'une souris et que son plan d'action sera vraiment efficace pour tout au moins réduire l'emploi de ces substances à un niveau plus proche des besoins réels.

Un lien pour les amateurs de vin

Le Point.fr offre sur son site une section Vins fort intéressante.

En plus d'une série d'articles fort intéressants sur la viniculture (?), les vins et le vignoble français, on y retrouve un guide d'achat de plus de 3000 vins de quinze régions françaises tous annotés et commentés. Côté vins étrangers c'est bien mince mais on peut comprendre...

Seul inconvénient du site : le temps de chargement des pages est long, trop long...

17 juillet 2004

Relativité

Comestible. Susceptible d'être mangé et digéré. Comme un ver pour un crapaud, un crapaud pour un serpent, un serpent pour un cochon, un cochon pour l'homme et l'homme pour le ver.

Ambrose Bierce, écrivain américain , 1842-1913(?)

Obésité = Maladie

Le gouvernement fédéral américain a décidé que l'obésité est une maladie et qu'elle doit donc être prise en charge pour les personnes couvertes par le Medicare, le système public d'assurance-maladie pour les personnes âgées et les handicapés.

Les régimes d'assurances privés devront aussi s'ajuster et inclure le remboursement de médicaments. On peut s'attendre à une augmentation des primes puisqu'un États-Unien sur trois est obèse puisque les régimes d'assurances privés devront s'ajuster et sans doute rembourser certains médicaments. Les coûts reliés directement ou indirectement à l'obésité (dont le diabète) sont estimés pour les USA à près de 120 milliards par an. L'industrie pharmaceutique doit se frotter les mains et le champagne devant cette nouvelle mine d'or. Merci Monsieur Bush !

Mieux vaut prévenir que guérir ? Aux États-Unis, on ne connaît pas ce dicton ! Surveiller son alimentation, faire de l'exercice régulièrement et changer ses petites habitudes demandent-ils trop d'efforts ? Mieux vaut soigner ces millions de gens et que ça paie ! Je songe à investir en bourse dans le secteur pharmaceutique. Personne n'a de bon tuyau ?

Et pendant ce temps en France...

P.-S. Mais je veux pas finir comme Martha Stewart.

14 juillet 2004

Le lapin glacier? C'est pas demain la veille!

La période estivale est la période idéale pour confectionner des desserts glacés, mais la préparation de glaces, de gelati ou de crème glacée, s'avère pour moi beaucoup plus problématique que celle de sorbets.

Dans le sorbet, seul le goût du fruit doit dominer. Fruit et sucre sont les seuls ingrédients. Des fruits de bonne qualité donneront un produit final de qualité. On peut jouer sur la quantité de sucre ou de sirop selon nos goûts. C'est tout simple !

Pour les glaces, c'est un peu plus compliqué... Le lait et la crème adoucissent toutes les saveurs. Le froid anesthésie certaines de nos papilles gustatives. Comment doser le sucre et les autres ingrédients ? Combien de jaune d'oeuf inclure pour obtenir une glace plus onctueuse ? Les recettes sont nombreuses. Comment trouver celle qui nous plaît ?

J'ai tenté d'innover en préparant une glace au chaî, au miel et aux pistaches. Mes cobayes n'ont pas trop apprécié ne retrouvant pas le côté très crémeux des crèmes glacées canadiennes et surtout leur goût sucré.

J'ai retenté une expérience avec une recette de glace au chocolat. J'ai obtenu une glace au bon goût de chocolat (j'ai employé 60 g de chocolat à 70 % de cacao) mais toute pâle et à la texture sablonneuse un peu étrange.

ll ne me reste plus qu'à réessayer. J'ai tout le reste de l'été pour ça ! Ne dit-on pas que c'est en forgeant que l'on devient forgeron.

Petit message pour Martine de Rosemère

Le petit porte ses fruits. Je répète. Le petit porte ses fruits.

La couleur de la margarine, affaire d'État ?

Le Québec, société distincte au Canada, a interdit la coloration de la margarine depuis 1987. La margarine vendue au Québec est donc blanche. Depuis, les grandes firmes agroalimentaires comme Unilever ou leurs alliés politiques comme le gouvernement albertain jugent cette pratique discriminatoire et bataillent ferme pour que cette interdiction soit levée.

Pourtant, le maquillage de la margarine en beurre en ajoutant un colorant jaune et ne constitue-t-il pas une tromperie du public ? Je me souviens même tout jeune qu'on devait la colorer nous-mêmes avec un petit sachet de colorant orangé fourni dans la boîte. Beurk !

Un comité ministériel interprovincial a été créé pour tenter de régler ce différend et Uniliver, qui se plaint de perdre des ventes au Québec, a porté le cas devant la Cour Suprême du Canada. Après 17 ans, le dénouement est enfin proche.

Pourtant, c'est si simple. Rien ne peut remplacer le bon goût du beurre en cuisine et de plus c'est un produit 100% naturel. Vive le beurre !

11 juillet 2004

Totalement en accord !

Si l'homme civilisé devait tuer lui-même les animaux qu'il mange, le nombre des végétariens augmenterait de façon astronomique.

Christian Morgensen

1904. Le centenaire du hamburger?

Le hamburger a retenu l'attention des médias et du public pour la première fois à l'Exposition internationale de St-Louis au Missouri qui s'est tenue du 30 avril au 1 décembre 1904.

Quant au premier vrai hamburger (boulette de viande hachée dans un pain), on se dispute toujours sa paternité. La saga du hamburger est longue !

Charlie Nagreen, de Seymour au Wisconsin affirma avoir créé le hamburger en 1885 à l'âge de 15 ans. La ville possède même un Hamburger Hall of Fame qui rend hommage à Hamburger Charlie. Les frères Frank et Charles Menches d'Akron en Ohio sont aussi considérés comme les créateurs du hamburger par leur ville et leur état.

Le hamburger, une création dans l'air du temps ? Sans doute, car nos pères créateurs les vendirent dans les foires agricoles et des événements itinérants si courants dans le Midwest à l'époque.

Une bonne idée toute simple comme le hamburger se copie si vite...

10 juillet 2004

Une histoire de la nourriture

Je lis actuellement The History of Food, une traduction anglaise de l'Histoire naturelle et morale de la nourriture écrit par Maguelonne Toussaint-Samat, grande spécialiste autodidacte de l'histoire de la cuisine en France.Ce bouquin de près de 800 pages a littéralement piqué ma curiosité de sa tablette chez Indigo à Montréal. Je l'ai vu. Je l'ai pris. Je l'ai feuilleté rapidement. Je l'ai acheté et je ne le regrette pas!

C'est un magistral cours d'histoire comme je les aime, remplis d'anecdotes, ouvert sur le monde entier bien que très français dans le ton et survolant l'ensemble des divers groupes d'aliments du paléolithique à l'époque contemporaine. C'est un ouvrage savant qui reste accessible pour quiconque veut en savoir un peu plus sur nos habitudes alimentaires et sur l'origine que nous consommons. Il restera une source précieuse d'information et de billets pour le lapin curieux que je suis.

Si vous pouvez mettre la main dessus, n'hésitez pas!

En anglais:

  • Titre : History of Food
  • Auteur : Maguelonne Toussaint-Samat 
  • Éditeur : Blackwell
  • Nb de pages : 808 pages
  • Format : 15 cm X 23 cm
  • ISBN : 0-631-19497-0
  • Prix Canada : 44.95 $CAN

En français (édition épuisée)

  • Titre : Histoire naturelle et morale de la nourriture
  • Auteur : Maguelonne Toussaint-Samat 
  • Éditeur : Larousse
  • Nb de pages : 958 pages
  • Format : 14 cm X 21 cm
  • ISBN : 2-0375-0039-4

Si l'histoire vous intéresse, vous pouvez aussi visiter cette section du site de l'Agora qui traite du même sujet.

P.-S. Deux titres toujours disponibles du même auteur m'intéressent: une Histoire de la cuisine bourgeoise qui intéresserait sans doute le Capitaine et La très belle et exquise histoire des gâteaux et des friandises. Ils risquent de se retrouver dans mes bagages au retour de Paris.

Kraft nous prend-il pour des tartes?

Vu à la télé une pub de Kraft Canada.

Une diététiste agréée, Sylvie Meo, qui propose aux familles débordées des idées-repas rapides et nourrissantes, prépare une tarte tous fruits à base de Jello (gélatine sucrée et aromatisée) et de Cool Whip (succédané de crème fouettée à base d'huiles partiellement hydrogénée) sur base de biscuits Graham.

Il est à noter que nulle part dans cette annonce, on parle de nutrition. On se remplit la panse ! Je propose donc préparer la même recette avec une gélatine neutre et de la vraie crème fouettée. Tant qu'à se gâter à l'occasion sans remords...

P.-S. Kraft USA aussi fait dans le patriotique !

Le vrai goût de l'Amérique?

La course actuelle à la présidence des États-unis prend de plus de plus en plus une allure de bataille rangée entre les bons États-Uniens et les mauvais. Cette guerre s'infiltre partout. Même le sacro-saint ketchup, condiment on ne peut plus américain existe maintenant en deux versions : la version républicaine et la version démocrate.

Et dire que cette nation se veut le phare de l'humanité. J'en ai la nausée!

P.-S. La dépêche de l'AFP reprise par la Presse est tirée d'un article du The Hill. Une copie quasi-conforme !

P.-S. bis Et que dire de ces glaces très conservatrices Star Spangled Ice Cream à la devise si évocatrice The Sweet Taste of Freedom.

07 juillet 2004

Du chocolat dans une blague à tabac.

Étrange emballage pour une plaque de chocolat !

Une blague à tabac à pipe toute rose. Peut-être normal puisque le chocolat contient 1% de poivre rose ce qui lui donne un petit goût piquant qui se découvre après la fonte du chocolat en bouche. Ce poivre rose se marie bien au mélange de chocolat à 52 % employé pour confectionner ce produit.

C'est la maison belge Dolfin qui produit toute une collection de tablettes de chocolat dans ces emballages. En plus d'offrir une gamme traditionnelle, ces chocolatiers offrent des saveurs dans l'air du temps : chocolat au lait au gingembre, chocolat noir à l'anis vert ou aux feuilles de thé Earl Gray et bien sûr des produits à haute teneur en chocolat (70 et 88 % de cacao). Je les ai aperçus à quelques endroits à Montréal au prix de 3,95 $CAN.

Je goûterai à d'autres parfums bientôt. J'ai besoin de chocolat pour quelques semaines encore.

04 juillet 2004

Un sorbet subito presto...

Premier chaud dimanche d'été à Montréal.

Et qui dit été dit desserts rafraîchissants. Il y a bien sûr les gelati italiens, les glaces à la française ou la bonne vieille crème glacée nord-américaine.

Moi, je préfère souvent les sorbets connus depuis l'époque romaine comme le prouvent les étals des thermopolio de Pompéi. Ceux-ci contenaient un compartiment réfrigéré où on vendait des préparations glacées à base de citron auxquelles on pouvait ajouter des baies ou de la gelée de pêche.

Pourtant, les sorbets vendus ici dans les supermarchés ne le sont que de nom, car ils contiennent souvent des substances laitières. Or, un vrai sorbet ne contient que des fruits et du sucre. Voici une recette de base toute simple, sans préparation de sirop et qui ne requiert pas l'utilisation d'une sorbetière. Laissez-vous tenter, c'est délicieux !

Ingrédients

  • 450 g de fruits frais ou décongelés
  • 150 à 200 g de sucre fin
  • un peu de liqueur de fruits (si le coeur vous en dit)
  1. Mettre les fruits et le sucre dans le bol d'un mélangeur (mixer) ou au robot. Réduire en purée.
  2. Passer cette purée dans un tamis afin de ne conserver que la pulpe des fruits.
  3. Verser le mélange dans un récipient large et bas et le mettre au congélateur (freezer) pendant une heure.
  4. Remettre le mélange au mixer ou au robot afin de réduire les cristaux de glace. Remettre dans le récipient bas au congélateur pendant une autre heure.
  5. Servir rapidement après la sortie du congélateur.

Tout simple et délicieux ! J'ai déjà tenté l'expérience avec des fraises, des framboises, des mûres, des bleuets (myrtilles) et ça marche bien. Le dosage du sucre est une question de goût et moi je coupe toujours les quantités. L'emploi d'une sorbetière permet l'obtention d' une texture très régulière où les gros cristaux de glace sont absents.

J'en ai deux en attente dans le congélateur, un préparé avec des fraises particulièrement succulentes et un autre fait avec un mélange de fruits congelés dit "des bois" qui contient en fait que des fruits cultivés.

Ce billet me donne subitement le goût d'un peu de fraîcheur...

Nature vs génie génétique

Beaucoup disaient que seules, les manipulations génétiques permettraient d'obtenir un café décaféiné de bon goût.

Pourtant, selon le magazine Nature, des agronomes brésiliens ont découvert une variété de caféier éthiopien de type Arabica qui en contient très très peu naturellement.

Et comme la Nature n'aime pas la vitesse et qu'un caféier atteint sa maturité après une dizaine d'années, un café génétiquement modifié risque de se retrouver sur nos tables bien avant.

N'empêche que les chercheurs japonais qui planchent sur le sujet et qui nous promettent un café décaféiné GM d'ici trois ou quatre ans, ne savent pas encore ce que leur café goûtera et surtout comment il sera accueilli par les consommateurs.

D'ici là, n'oubliez pas l'espresso c'est mieux !

01 juillet 2004

Jean-Paul Gaultier, boulanger?

Pas vraiment, mais la Fondation Cartier a fait appel à ce créateur, connu longtemps comme l'enfant terrible de la haute couture, pour la réalisation de sa plus récente exposition Pain Couture.

La principale création culinaire de cette exposition est la baguette bleu et blanc, couleurs emblématiques de Gaultier. Le colorant utilisé pour obtenir le bleu est à base de plantes et d'algues. Un fournil a été installé au rez-de-chaussée. Il y est possible d'acheter la baguette et d'autres viennoiseries à des prix allant de 2 à 4 euros.

Mais monsieur Gaultier a utilisé le monde du pain pour créer tout un décor et des vêtements des plus originaux comme le souligne Clothide, auteur de Chocolate et Zucchini, une carnétiste gourmande de Paris mais qui publie ses billets exclusivement en anglais.

La baguette semble bonne.je v�rifierai de moi-m�me en ao�t.