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25 mars 2006

Le printemps peut avoir de drôle effets sur certains hommes...

J'aurai tout vu!

Après une longue balade qui nous a conduit au Mountain Equipment Coop, communément appelé le MEC, nous avions une petite faim. Le Capitaine voulait manger léger c'est-à-dire petite salade ou sandwich et surtout pas de junk food... Adieu donc, frites et hamburgers juteux! J'ai suggéré à la blague d'aller manger au Commensal, resto-buffet végétarien de la rue Saint-Denis à Montréal. En fait, je lorgnais Juliette et chocolat situé à proximité. Mais le Capitaine accepta ma proposition sans sourciller. Nous nous sommes donc retrouver au Commensal.

Le Commensal est une chaîne de restos québécois qui font du végétarisme un créneau depuis des lustres. Autrefois repaire d'une faune un peu étrange, c'est devenu maintenant un lieu fréquenté par des familles, des jeunes et des aînés qui se soucient de leur alimentation. Le principe est simple. Pour un prix unique de 1,70 dollars les 100 g, vous avez accès à un ensemble de plats chauds ou froids et à des salades que vous composez à votre guise. Pour les desserts, le coût est un peu plus élevé soit 1,90 dollars les 100 g. Vous remplissez votre assiette et vous passez à la caisse. Des bières, du vin et d'autres boissons sont aussi en vente pour accompagner les repas. Le café est équitable mais pas très bon! Côté cuisine, bienvenue au royaume du tofu, du seitan, des graines et des légumineuses sous toutes leurs formes... Carnivores s'abstenir!

Le tout est généralement bon, mais mieux vaut y aller aux heures des repas pour avoir des plats frais ou bien chauds sinon, attention aux intestins fragiles. Personnellement, j'aimerais beaucoup une cuisine un peu plus relevée mais dans un buffet, on veut plaire au plus grand nombre.

À la sortie, nous sommes arrêtés chez Camelia Sinensis pour boire un petit thé. Le petit salon de thé était bondé. Le Capitaine a choisi un Matcha Wako avec une petite truffe au thé vert et moi un thé de type wulong Darjeeling Rohini pearls servi selon une méthode bien précise, le chung.

Nous sommes de retour à la maison pour une petite sieste, mais ce soir, nous serons carnivores c'est promis!

18 mars 2006

Une autre bonne raison pour aimer boire du vin rouge

Fatiha Chandad, une chercheure de l'Université Laval de Québec veut prouver les bienfaits de la consommation de vin rouge pour combattre les maladies des gencives. La gingivite et autres maladies apparentées affectent beaucoup de nos concitoyens âgés de plus de 50 ans.

Elle a découvert que les polyphénols, toujours eux, contenus dans le vin rouge auraient des effets bénéfiques sur les tissus des gencives. Elle s'apprête à effectuer une étude clinique sur 200 volontaires. Un des problèmes auxquels elel devra faire face est d'établir le niveau de consommation nécessaire pour obtenir cette protection.

Cette annonce a valu à cette chercheure une renommée mondiale quasi instantanée.

14 mars 2006

La grippe aviaire pour en savoir plus

En France, l'abattage d'oiseaux sains dans la zone de sécurité établie dans l'Ain a débuté. Avec l'abattage possible de plus de 950000 volatiles en 5 semaines, la psychose de la grippe aviaire gagne toujours du terrain dans l'Hexagone. Même le roi du poulet, le poulet de Bresse, seul oiseau bénéficiant d'un AOC, sera passé à l'électrocution et au four crématoire si nécessaire.

Les 140 éleveurs voient disparaître la mort dans l'âme le fruit de leur travail, mais personne ne veut de leurs poulets. Un coup d'éclat comme celui-ci ne vise qu'à rassurer l'opinion publique tout en laissant entrevoir de sombres perspectives pour toute la filière avicole et des coûts importants pour les gouvernements.

Le Monde publie en ligne un important ensemble de documents sur le sujet. Il n'y manque un volet Amériques mais ce n'est qu'une question de temps, le temps que les oiseaux migrateurs arrivent...

13 mars 2006

La chaudière déborde et les barils explosent!

La Semaine Verte, émission de la télévision de Radio-Canada portant sur l'environnement et le monde agroalimentaire, a présenté hier un long dossier sur le monde acéricole qui est en ébullition, en crise depuis déjà quelques années.

L'image bucolique de la cabane à sucre d'antan est depuis longtemps complètement dépassée. La saison est maintenant courte et intensive. On siphonne l'eau, on la concentre par osmose pour diminuer le temps d'évaporation et on met en conserve ou en bouteille rapidement. Et comme, le sirop d'érable est payé selon sa couleur et non selon ses qualités gustatives, certains utilisent des techniques pour le pâlir artificiellement. On peut s'imaginer ce que le consommateur peut se faire passer mais tout est contrôlé et mécanisé...

Dire que j'ai connu le ramassage des chaudières avec l'aide d'un cheval traînant d'énormes tonneaux sur un traîneau. L'eau était bouillie dans une grande marmite de fonte sur un feu de bois. Le sirop qui en résultait, était d'une couleur très foncée, presque noire et au goût très prononcé. Rien à voir avec les produits vendus actuellement...

Maintenant place à une surproduction chronique, une mise-en-marché centralisée plus ou moins inefficace selon les intervenants, au mécontentement de certains producteurs, aux fraudes et à la mauvaise conservation des stocks qui sèment la zizanie dans ce milieu. Bientôt, avec le réchauffement climatique, la saison des sucres ne sera peut-être plus qu'un beau souvenir.

Ce dossier spécial est présenté en totalité sur le Web en 5 parties. À voir!

11 mars 2006

L'art culinaire à la FIFA

La 24e édition du Festival international des films sur l'art de Montréal se tient un peu partout dans la métropole du 9 au 19 mars. Dans la programmation plutôt intéressante, j'ai retrouvé deux films traitant de figures emblématiques du monde de la cuisine. Une première présentation a lieu demain, dimanche le 12 mars à 14h00 à la Grande Bibliothèque et une reprise est prévue samedi prochain le 18 mars, même heure et même salle. Les films projetés au cours de ces séances seront:

Coût : 8,50 $ CAN

Pour plus d'informations sur toute la programmation, consultez le site Web du festival.

Un fromage bleu confidentiel

La France avec ses mille fromages est le pays qui possède la plus grande diversité de ce produit sur le globe. Tout le monde connaît ses Bries, Camemberts, son Crottin de Chavignol ou son Roquefort. Les amateurs connaissent aussi son Beaufort, son Époisses, son Valencay ou son Mont d'Or. Certains fromages français demeurent plus confidentiels. Qui connaît la Rigotte, le Banon ou la Feuille de Dreux?

Mais le champion toute catégorie des fromages moins connus car peu produits est le Bleu de Termignon. Cette pâte persillée de Savoie est très particulière. Il ne serait (est?) produit que par un seul producteur qui possède neuf vaches. Il est fabriqué en alpage exclusivement. Il n'est vendu qu'en novembre et décembre. Son caillé est moulé dans une toile de lin et cerclé de pin cembro. Il bleuit naturellement sans ensemencement de champignons comme c'est le cas pour les autres bleus au cours de sa maturation de 4 à 5 mois.

Cette rareté se retrouve à deux endroits à Paris: au Grand Véfour, restaurant trois étoiles du Palais-Royal ou à la Fromagerie Quatrehomme, 62, rue de Sèvres, établissement qui possède sa propre cave d'affinage.

10 mars 2006

Les soupes Sainbiose, une bonne idée qui demande à être peaufinée!

Il y avait quelques semaines que j'avais remarqué cette soupe-concept dans les comptoirs de prêt-à-manger des supermarchés montréalais que je fréquente. Après la lecture d'un reportage dans l'Actualité alimentaire où j'ai découvert qu'une des propriétaires de la firme et porte-parole n'était nul autre que la célèbre Mitsou, cousine par la cuisse gauche, j'ai décidé de tester le produit version boeuf, légumes et nouilles.

Le produit est offert en quatre variétés. Il est présenté sous forme de deux bols scellés dont l'un contient le bouillon assaissonné et de l'autre les nouilles, les légumes et les viandes ou les crevettes. L'emballage est simple, minimale où la couleur verte domine.

Le nom Sainbiose peut intriguer. J'ai toute de suite pensé à un aliment sain bio. Les créateurs ont plutôt pensé à sain + bi (deux bols) + oser selon le reportage de l'Actualité alimentaire. Je suis un peu perplexe... Tout comme le fait de lier fast food et slow food pour ce produit dans certaines entrevues. Marketing, marketing...

Les instructions sont simples, mais laissent place à certaines interprétations. : Soulevez les pellicules protectrices - 4mns au micro-onde ou sur la cuisinière - Manipulez avec soin - Dégustez!

La liste des ingrédients est un peu longue pour un produit dit sain. On y retrouve:

  • des protéines végétales hydrolysées
  • un colorant alimentaire
  • de l'extrait de levure
  • du sucre et du sirop de maïs
  • de l'inosinate disodique et du guanylate disodique (deux exhausteurs de goûts, excellentes sources de sodium)
  • de la maltodextrine (une autre substance sucrante tiré du maïs)
  • des saveurs (naturelles ou artificielles ?)
  • des sulfites (agent de conservation ?)

Au niveau goût, le bouillon mériterait d'être un peu plus relevé. Je l'ai personnellement trouvé un peu fade. La viande de boeuf était particulièrement coriace. Beaucoup de nouilles de riz et quelques légumes croquants sous la dent (ils sont simplement blanchis) complètent ce repas. Ça vous remplit la panse sur le moment mais la faim réapparaît rapidement.

Pour un emballage de 500 g (bouillon, nouilles et autres ingrédients), vous absorberez 170 calories ce qui en fait un repas très diététique mais ttention à ceux qui surveillent le teneur en sodium de leur aliments.

La durée de conservation est d'au moins 14 jours.

Comme vous le devinez sûrement, ce produit ne m'a pas convaincu et c'est dommage! L'idée est excellente mais le produit est loin de la soupe préparée à la maison ou par un bon traiteur. Alors un petit effort...

P.-S. Autre mauvais point moins important mais qui m'agace : l'emballage renvoie à un site Web inexistant.

06 mars 2006

Un Jurançon sec à découvrir et à déguster!

Je suis un amateur (très amateur) de vins rouges et longtemps les blancs me laissèrent de glace. Depuis quelques semaines cependant, je tente de sortir des sentiers battus encombrés de vins à base de Chardonnay pour aller vers des appellations qui utilisent des cépages moins connus.

Samedi soir dernier, pour l'anniversaire de mon ami Guy, j'ai suivi une recommandation que François Chartier a donnée à l'émission Indicatif présent de la Première Chaîne de Radio-Canada. J'ai donc acheté un Jurançon sec Cuvée Marie 2004, vin originaire des piedmonts très pentus des Pyrénées dans le Sud-Ouest de la France.

Ce produit, vinifié par Charles Hours, est créé à partir de deux cépages du pays : le gros manseng et le courbu. Ces raisins sont récoltés très tardivement en novembre ou même décembre ce qui a pour effet de concentrer les sucs des fruits. Après le pressage, ils séjournent en barrique pendant au moins 11 mois. Le vin y acquiert une belle teinte dorée et une palette aromatique qui rappelle celle des Jurançon liquoreux mais sans leur lourdeur.

Il fut un compagnon fort agréable avec la raclette servie au cours de ce repas. Une belle découverte! Petit conseil de monsieur Chartier: mettre en carafe au moins une heure ou servir entre 12 et 14 °C degrés.

En vente dans une succursale de la SAQ près de chez vous!

P.-S. Eh oui, j'écoute Madame Bazzo à tous les jours. Elle me tient compagnie au boulot.

04 mars 2006

Tetrapak l'huile d'olive : vu en France et maintenant disponible au Québec

J'avais remarqué dans le placard du Capitaine, une huile d'olive contenue dans un tetrapak. L'emballage semblable à celui d'un jus avec bouchon était intéressant. Les bonnes idées faisant le tour de monde de plus en plus rapidement, ce produit est apparu sur nos tablettes depuis novembre 2005.

La maison Lassonde, bien connu pour ses jus, offre ainsi deux variétés d'huile d'olive sous la marque Olinda. La première est une huile extravierge de première pression à froid et la seconde est additionnée d'huile de lin pour les oméga-3.

L'origine de ce produit méditerranéen demeure toutefois inconnue. S'agit-il d'une huile espagnole, grecque, italienne, française (ce serait surprenant!), du Moyen-Orient, du Maghreb? Quelles sont ses caractéristiques? Le produit vendu est-il un mélange? Quelles sont ses utilisations? Et à environ 11,00 dollars le litre, on peut se poser bien des questions.

Mieux vaut se procurer une huile un peu plus chère, mais dont on connaît le pedigree. Dommage!