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26 avril 2006

Une nouvelle espèce de consommateurs?

On savait que l'homme pouvait être carnivore, ommivore, végétarien, ovo-lacto-végétarien ou végétalien. Voilà qu'apparaît un nouveau élément à ce spectre, le flexitarien. Ils sont d'ailleurs déjà parmi nous!

23 avril 2006

Manger bio, c'est trop cher!

Avec la venue d'un rayon biologique dans mon supermarché Métro pourtant situé dans un quartier plutôt défavorisé de Montréal, on sent que ces aliments ont la cote auprès des consommateurs.

Pour ma part, la majorité des produits laitiers, des oeufs, des légumineuses et des produits céréaliers que j'achète sont bios. Pour les fruits et légumes, je surveille surtout la fraîcheur des denrées. Les produits bios ne voyagent pas toujours très bien. Pour la viande, le différentiel de prix m'a toujours fait reculer avant de mettre un poulet ou une pièce de boeuf dans mon petit panier mais ça viendra. Au moins, on sait ce que l'on mange, la viande ne provenant pas d'élevages industriels. De plus, j'achète aussi beaucoup de vins biodynamiques qui contiennent généralement moins de soufre que les autres vins.

Serait-il possible de manger bio à 100%? Sans doute! La Presse publie ce weekend deux articles sur le sujet.

Il semble donc nécessaire de changer ses habitudes alimentaires et de consommer des produits locaux achetés directement chez le producteur si possible. Plus facile à dire qu'à faire...

18 avril 2006

J'aime mon boeuf?

Hier soir, j'ai regardé aux Grands reportages sur RDI, un documentaire produit par la CBC sur l'élevage et le conditionnement du boeuf en Alberta qui laisse un drôle de goût dans la bouche. Quatre grands thèmes étaient développés:

  • l'emploi à titre préventif d'antibiotiques (est-ce vraiment nécessaire?)
  • l'emploi d'hormones de croissance et leur possible effet carcinogène (pourquoi l'Europe l'interdit-il depuis des années? Simple mesure protectionniste?)
  • l'emploi des produits carnés et du sang dans l'alimentation des animaux et la crise de la vache folle toujours d'actualité ici et ailleurs dans l'Ouest du pays.
  • l'origine de la contamination du boeuf haché par la bactérie E. coli qui peut avoir de graves conséquences pour la santé humaine mieux connues sous de la maladie du hamburger.

Ce sont des thèmes qui ont déjà été traités, mais ce que je retire surtout de ce reportage, c'est une certaine complaisance de l'Agence canadienne d'inspection des aliments face aux industriels agroalimentaires. Le business avant tout! Le modèle américain semble faire son chemin en sol canadien avec un contrôle de qualité et de salubrité délégué à ces mêmes industriels. Boeuf Frankenstein? Pour ça et pour d'autres raisons, mieux vaut pas trop en consommer.

P.-S. Je pense que je vais rechercher à l'avenir du boeuf élevé à l'herbe, sans antibiotique et sans hormone quand j'aurai le goût d'un bifteck quitte à réduire ma portion. Au cas où...

17 avril 2006

Interdit aux lacto-intolérants

La Montée de lait est un petit resto devant lequel on peut passer sans le voir en retrait de Saint-Denis sur la rue Villeneuve. Son nom peut laisser songeur mais tout s'explique en regardant le court menu qui tient sur trois petites pages. Tous les plats contiennent des produits laitiers sous une forme ou une autre. Si vous avez des problèmes avec le lactose, passez votre chemin.

La salle est petite avec à peine une vingtaine de places. La décoration à l'intérieur est sobre : couleur pâle sur les murs, chaises et tables en bois toutes simples. Le resto est petit mais toujours plein! Nous sommes arrivés à 7H45. Des clients quittaient pour le théâtre tout proche et furent presqu'immédiatement remplacés par d'autres.

La Montée de lait, malgré ses débuts que l'on a dit un peu brouillons, a maintenant la cote. Le très théâtral propriétaire, Hugo Duchesne, tient le cap et peaufine sa formule. Ici, pas de table d'hôte proposée et surtout pas de plat principal. On ne sert que des portions de la taille d'une entrée au prix d'environ 10 dollars chacune. On propose deux formules complètes : 4 services pour 40 dollars du menu au choix (amplement suffisant pour moi) ou pour une occasion spéciale 7 services pour 60 dollars au choix du chef.

Que dire de la cuisine? On y note l'influence de la cuisine moléculaire avec des sprays (style crème à raser ou émulsion légère) et des amalgames pas toujours habituels. On y présente des plats déstructurés comme cette tartelette au citron où la meringue se retrouve derrière, écrasé dans l'assiette. Amusant! Certains autres plats sont des réinterprétations de grands classiques comme ce carpaccio de cerf de Boileau servi avec ses copeaux de parmesan. Que dire de ce pétoncle servi avec des morceaux de pieuvre et des haricots blancs avec un jus de chorizo. De cette tartelette aux endives? De cette côte levée laquée sur son petit nid de légumes et son spray de yogourt à la moutarde? De ce sorbet au laurier sauvage? C'est bon et même très bon tout en étant original. La présentation est soignée dans une vaisselle toute blanche qui met en valeur son contenu.

Il faut aussi mentionner la très intéressante carte de vins comportant plusieurs importations privées introuvables dans les succursales de la SAQ. Ce soir-là, nous avons suivi les conseils du proprio qui connaissant sa carte des vins sur le bout de ses doigts nous a suggéré un Côtes-du-Rhône, Renaissance 2003 du Domaine Viret, des purs et durs de la biodynamie, de Saint Maurice-Eygues dans la Drome. Le vin était excellent. Le Capitaine qui est dans une période très Côte-du-Rhône a beaucoup apprécié même après la lecture de l'étiquette quelque peu ésotérique.

Deux bémols toutefois! Le premier est l'accueil. Le service était un peu froid et sans sourire. Un mauvais soir? Peut-être? Les grandes tablées faisaient l'objet de plus d'attention. Il faut dire aussi que notre table donnait directement sur l'espace menant à la cave et au bar. Beaucoup de va et vient... Le second est lié à des soucis intestinaux du Capitaine le lendemain matin. Était-ce son corps de sceptique qui se révoltait contre le vin, produit des forces cosmo-telluriques, ou simplement un petit problème avec son saumon mi-cuit ou son carpaccio de cerf? Difficile de savoir... Une deuxième visite s'impose!

Coût de ces agapes : 40 dollars par personne pour le repas et 55 dollars une bouteille de vin plus taxes et services. Une sortie à réserver pour une occasion spéciale...

La Montée de lait
71, rue Villeneuve Est (coin Drolet)
Montréal H2T 1M1
Métro : Laurier
tél: 514.289.9921

Un vin Bergerac blanc plein de charme

Pour un petit repas improvisé chez mon ami Guy, j'ai amené avec moi dernièrement une bouteille de Bergerac blanc Château Tour des Gendres 2004 produits par l'équipe de Luc de Conti.

Ce vin contient 80 % de sémillon et 20 % de muscadelle, les même cépages que ceux employés pour créer les prestigieux Sauternes. La régie du vignoble est faite selon certains principes de la biodynamie. Les raisins sont récoltés très mûrs et élevés sur lies pendant 11 mois. Le vin obtenu est pâle. En bouche, il est sec, frais et plutôt minéral. On y retrouve des parfums d'amande et de miel et en seconde touche des agrumes ou des pêches d'après les experts. Moi, j'en suis encore au premier niveau.

Avec du poulet, du poisson ou des fruits de mer, l'accord est merveilleux! J'ai aussi tenté le coup avec des fromages dont un de chèvre. J'ai été surpris. C'est un vin à boire frais et non froid. Il est à son meulleur au moins trente minutes après la sortie du frigo.

Pour 15,70 $, prix SAQ, c'est une belle découverte!

Château Tour des Gendres Cuvée des Conti
Bergerac sec 2004
Code de produit : 00858324

10 avril 2006

Et maintenant un vin en Tetrapak près de chez vous!

Après l'huile, voici que débarquent le rouge et le blanc en brique de carton au Québec. Lassonde, spécialiste des jus en Tetrapak et qui avait lancé une gamme d'huile d'olive dans ce type de contenant l'automne dernier, récidive avec cinq vins en carton d'un litre. Il s'agit d'un Chardonnay et d'une Syrah français, d'un Malbec argentin, d'un Merlot italien et d'un Tempranillo espagnol.

Ces vins, vendus sous la marque Bistro Mundo Import, seront bientôt disponibles dans les dépanneurs et les épiceries de la province pour 9,87 $ et 11,45 $ le litre plus taxes c.-à-d. plus cher que certains bons petits vins à la SAQ.

La qualité sera-t-elle au rendez-vous? Aurons-nous un mal de tête carabiné après une gorgée? Pourra-t-on au moins s'en servir pour faire la cuisine? Nous le saurons très bientôt!

P.-S. La qualité du design de l'emballage laisse à désirer grandement. Pas très attirant!

C'est plein de bon sang!

«La lutte contre l'obésité ne doit pas devenir une guerre contre la nourriture. Il faut au contraire que les gens cessent de la voir comme une ennemie et réapprennent à savourer...»

Ruth Reichl, rédactrice en chef de la revue Gourmet

01 avril 2006

Pisco, aguardiente chilena?

Hier soir, j'ai soupé chez Veronica, une collègue d'origine chilienne. La soirée fut très agréable.

Comme digestif, nous nous sommes enfilés derrière la cravate, une petite dose de pisco chilien, une d'eau-de-vie très aromatique à base de raisins Muscat qui me rappelle beaucoup certaines grappas italiennes que j'ai déjà consommées.

Le pisco, petit oiseau en quechua, constitue un sujet de discorde entre le Chili et le Pérou. Une vraie guerre d'appellation et de fierté nationale. Seul, le pisco chilien est disponible à la SAQ.

Connaissez-vous le pisco sour?

Manger, un acte citoyen?

Pour être une source de plaisir, la nourriture doit être bonne, mais aussi propre et adaptée. Elle doit être le produit d'une agriculture durable, respectueuse de l'environnement et de la dignité des travailleurs. Quand nous achetons de la nourriture, nous optons pour un modèle agricole. C'est là une question fondamentale, qui conditionne le futur de la planète, sa survie ou sa destruction.

Wendell Berry, poète américain