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16 octobre 2005

Un repaire pour carnivores

Hier soir, après avoir été visionné CRAZY avec le Capitaine et une longue promenade sur Saint-Denis pour tuer le temps, nous avons été mangé au temple montréalais de la viande, le PIED DE COCHON (PDC) sur la rue Duluth à 20 h 30. Il était temps, je mourais littéralement de faim.

Le restaurant était bondé. Des clients attendaient à la porte. N'essayez pas d'y aller sans réservation, vous terminerez peut-être au bar si vous êtes chanceux. La salle, toute en longueur, est animée et très bruyante. La décoration est minimaliste. Nous avons eu la chance d'obtenir la table 16 située tout près de la petite cuisine et du poste de commande de cette ruche. Le ballet du personnel est impressionnant.

Le menu est court. Il est centré sur deux produits vedettes : le porc et le foie gras. Pour les amateurs, c'est la place! Et pour les végétariens, c'est l'enfer!

La carte des vins est plus élaborée et assez surprenante avec ses vins débutant à une trentaine de dollars et pouvant aller jusqu'à 1100 dollars. Heureusement, quelques vins au verre sont offerts pour les petites bourses. J'ai sélectionné un Côtes-du-Languedoc, un Paradoxides 2003 de la maison Dupéré-Barrera. Il s'agit d'un excellent vin qui sort de l'ordinaire à base de syrah. Très fruité, j'ai adoré...

En entrée, le Capitaine avait choisi une assiette de cochonnailles. Elle comprenait des rondelles de saucisson, des rillettes, des cretons, une terrine, une gelée de morceaux de langue (?) à l'estragon et un oeuf cuit dur. Une petite compote d'oignon et quelques tranches de pain grillé complétaient l'assiette. Le Capitaine a bien aimé puisque tout fut englouti le temps de le dire. Il était affamé aussi...

Quant à moi, plus verdure dans l'âme, j'ai sélectionné la salade de croustillant PDC. L'assiette servie aurait pu constitué un repas en soi. Les pousses de salade et de betterave étaient accompagnées de beaux morceaux de viande de porc servie tiède, de tomates, de noix et d'un étrange palet pané contenant quelque chose de fondant. C'était bon mais costaud!

Comme plat principal, le Capitaine a sélectionné le steak de cerf et ses frites. Il s'agit d'un onglet cuit comme il le voulait, bien saignant, recouvert d'une poêlée d'oignons et de champignons. Le Capitaine, pourtant gros mangeur, n'a pas terminé son assiette. Les frites étaient excellentes et à mon goût : savoureuses et croustillantes.

Je me suis laissé tenter par le savoureux jarret d'agneau confit offert sur un lit de lentilles vertes accompagné de tomates et d'oignons. Mon énorme couteau à viande m'a peu servi, car la viande était très tendre et se découpait facilement même à la fourchette. Comme j'aimerai être capable de faire la même chose à la maison. J'ai aussi succombé au cornet de frites. J'ai vidé mon assiette et le cornet.

Le Capitaine décida de faire l'impasse sur les desserts et de ne prendre qu'un espresso. Trouvant un petit coin de mon estomac toujours vide, j'ai lorgné vers la crème brûlée. Elle était bonne et le Capitaine jouant de la cuillère, trouva le moyen de m'en chiper un peu, la mine réjouie.

À la fin du repas, repus, nous sommes revenus au bercail à pied pour faire descendre le tout. Il y avait encore une file d'attente à l'entrée. Il était 22 h 15.

Comptez un minimum de 45 dollars avant taxes et pourboires par personne pour une entrée, un plat principal, un dessert et un verre de vin. Tout le reste est en extra. Votre addition pourra s'envoler rapidement si vous vous ne contrôlez pas.