Après un repas fort décevant chez St-Hubert au coin d'Amherst et Ste-Catherine, le Capitaine et moi avions fait une longue promenade dans le centre-ville. Quand vint l'heure de réfléchir sur le repas du soir, le Capitaine me dit qu'il avait le goût de manger un poisson grillé sur le BBQ. Va pour le poisson et je lui suggère alors l'achat de quelques huîtres canadiennes.
Pour acheter nos bêtes, nous sommes allés à la poissonnerie La Mer située au coin de Papineau et René-Lévesque. Cet établissement offre un grand choix de poissons, de crustacés et de mollusques, mais il faut bien y choisir ses bêtes. Le Capitaine a la fâcheuse manie d'avoir les yeux plus grands que la panse, mais cette fois j'ai réussi à lui faire oublier le poisson et à se concentrer uniquement sur les huîtres.
Le choix d'huîtres l'a estomaqué au point qu'il passa de longues minutes devant l'étalage à tergiverser. Plus d'une vingtaine de variétés aux formes et aux saveurs diverses étaient offertes.
En France, on retrouve généralement principalement deux grandes familles : l'huître creuse et l'huître plate (aussi nommé huître Belon car originaire de Riec-sur-Belon). Leur goût est plutôt minéral avec toutes sortes de subtiles variantes dépendant des techniques d'affinage et du milieu de culture. J'aime beaucoup ces huîtres crues avec un peu de jus de citron ou de vinaigre à l'échalote.
Quelle ne fut pas notre surprise de découvrir des huîtres aux formes, aux couleurs et au goût fort différents. Parmi les six variétés dégustées, certaines étaient très salées comme les Caraquet ou les Malpèque. Elles rappelaient certaines huîtres non affinées de Bretagne mais d'autres comme la Sinku, de couleur saumonée et originaire de la Colombie Britannique avaient un goût de melon qui sortait vraiment de l'ordinaire. Les huîtres de l'Ïle-du-Prince-Édouard ne nous ont pas particulièrement plu.
Un bon repas avec une miche de pain frais, du beurre et un petit verre de vin blanc tout simple. Il existe aussi d'autres recettes pour varier le menu et les plaisirs.