Un délice le boudin noir?
Quand j'étais petit, il était hors de question de question que je mange du boudin noir. Moi qui aimais ma viande bien cuite pour ne pas dire semelle de botte (trop cuite), je ne pouvais supporter de manger ou même la vue d'un gros boyau plein de sang noir.
J'avais complètement oublié l'existence de ce met jusqu'au jour où le Capitaine m'annonce fièrement qu'il a le goût d'un bon boudin et que nous en mangerions le jour même. Petite moue de ma part...
Quelques heures plus tard, il arrive avec son boudin à la française, me prépare des pommes sautées longuement dans le beurre et une bonne purée de pommes de terre. Ce fut une révélation ! Moelleux et savoureux, le boudin est encore meilleur avec un petit verre de Côte du Rhône rouge ou un Gamay.
La recette du boudin noir est simple. Il se compose de sang et de gras de porc et d'oignons. Ce mélange est ensuite embossé dans un boyau de porc puis cuit. Les variétés régionales en France sont nombreuses jouant sur les aromates, les épices, les condiments. On peut y ajouter du lait ou de vin à ces ingrédients.
Les plus connus sont le boudin de Paris constitué à part égale de sang, de gras et d'oignons et le boudin antillais souvent très épicé. Au Canada, on retrouve surtout du boudin au lait. Le «black pudding» britannique contient du riz ou du gruau d'avoine. Les Suédois le préparent avec des raisins secs et du seigle, les Espagnols avec des amandes, du persil et du piment. Ils le nomment «morcilla».
Le boudin noir existe depuis de la plus haute Antiquité. Homère en fait mention déjà dans Illiade. Il aurait été inventé par un cuisinier grec nommé Aphtonite. La première vraie recette écrite incluait des oeufs durs, des noix de pin, des oignons et des poireaux, le tout déjà contenu dans un intestin de porc.
Il constitue une excellente source de fer puisque 100 g suffisent à combler les besoins journaliers des femmes en âge de procréer. Il est aussi un plat de choix pour les anémiques, les personnes âgées.
À essayer et à consommer sans restriction !