Marchés, bouchers et gigots
Hier soir, ayant invité des amis pour un barbecue qui sort de l'ordinaire, le Capitaine m'a suggéré d'aller au marché Atwater pour faire nos emplettes. C'est un endroit que je fréquente peu bien qu'assez près de chez moi. Après un peu d'hésitation, nous sommes partis. Il était environ 13 h 00.
Il y avait déjà bien sûr un monde fou qui se pressait dans l'allée extérieure principale et dans les boutiques. Les étalages étaient magnifiques, regorgeants de produits frais et colorés mais à des prix plus élevés qu'ailleurs. Un petit poivron vert très ordinaire à 1,00 dollar pièce c'est un peu cher... L'atmosphère était de plus un peu étouffante, de quoi donnait un mal de crâne à certaines personnes agoraphobes.
Au menu, je voulais préparer un gigot d'agneau du Québec. Avec les restes, je pourrais toujours faire de petites choses. Au deuxième, tous les bouchers offrent cette pièce de viande. Les Boucheries Saint-Vincent offrent de l'agneau biologique certifié, La boucherie-charcuterie de Tour, de l'agneau de Kamouraska, et les autres de l'agneau du Québec sans plus d'information sur leur origine ou portant la mention sans antibiotiques ni hormones. Je reste suspicieux sur ces allégations.
Nous fîmes le tour des échoppes. Moi, j'étais pour l'achat d'un produit d'appellation, le Capitaine pour une pièce de viande pas trop grosse. Chez Claude et Henri, le vendeur nous présenta une pièce de viande comme un gigot raccourci de 1.6 kg suffisante pour quatre personnes. Nous nous sommes laissés convaincre et repartîmes vers la maison avec nos emplettes.
La bête fût préparée à la mode provençale, piquée avec des olives, de l'ail et du romarin. Avant la cuisson elle fut saupoudrée de poivre noir et d'herbes de Provence. Elle fut badigeonnée d'huile d'olive régulièrement en cours de cuisson avec quelques brins de romarin réunis en guise de pinceau. Après une heure quinze de cuisson, la viande était tendre et savoureuse malgré une cuisson un peu trop forte. Le couteau était à peine nécessaire. Le seul hic, c'est que que la pièce n'était pas du gigot mais bien de l'épaule vu l'importance de l'os. Je n'étais pas très heureux de la chose.
Et c n'est pas la première fois que j'ai ce style de mésaventures avec des bouchers autant ici qu'à Paris. Quelqu'un connaît un vrai bon boucher honnête ou faut-il toujours se méfier?
P.-S. Je préfère de beaucoup le marché Jean-Talon ou le tout petit marché Maisonneuve au marché Atwater. Tôt le matin de préférence! Le seul point vraiment positif du marché de l'Ouest demeure la succursale de la SAQ qui offre une gamme étendue de produits du Québec et de l'autre côté de la rue, une vaste sélection de vins.
Commentaires
Bonjour,
Je suis très étonnée qu'on puisse confondre un gigot avec une épaule, va donc faire un tour sur images google et tu ne pourras plus confondre (le gigot est presque vendu le double de l'épaule)
Atwater est très cher. Pour l'agneau,l'idéal dans tous les pays c'est d'aller chez les bouchers arabes, ils ont beaucoup de turnover, se fournissent au même endroit que les autres et vendent tellement moins cher.
Sinon, dans le haut de gamme n'oublie pas qu'Adonis reste imbattable sur le rapport qualité-prix-fraicheur pour la viande !
C'est aussi l'endroit pour acheter les yeux fermés de l'agneau haché pour les keftas ou la moussaka.
De toutes façons,pour l'agneau, peu de souci à se faire sur la qualité, cet élevage est encore très naturel, même en Nouvelle Zélande où ils bénéficient d'immense territoires vierges.
Voilà, bon appêtit
Blandine
bb | 18 juillet 2007 - 11 h 40
J'ai bien noté qu'il s'agit d'un barbecue mais quel mode de cuisson avez-vous utilisé ? au four, sur le feu.
Franck | 03 septembre 2007 - 07 h 23
Il s'agit d'une version BBQ à la nord-américaine. J'ai employé un appareil au gaz à deux feux. La méthode employé était celle dite du feu indirect. Un des feux était éteint. Le gigot était localisé au-dessus de celui-ci. L'autre feu fonctionnait à une bonne température. Le couvercle était fermé. J'ai employé une sonde thermique pour contrôler la température de la viande.
Le lapin | 03 septembre 2007 - 07 h 31
Bonjour.Permettez-moi de dire qu'il est plus qu'improbable que l'on vous ait passé une épaule d'agneau pour un gigot.Visuellement,ça n'a rien à voir.Cependant ,vous avez raison de vous interroger sur la provenance:c'est parfois là que'on se joue du consommateur,surtout dans les marchés publics.La prochaine fois,essayez une boucherie artisanale (je vous suggère le Marché de la Villette où officie Jean-Pierre Marionnet et son équipe ou encore la Boucherie Anjou- Québec avec Bernard Coat.Ce sont de vrais bouchers artisans.Et honnêtes.
André Lauzon | 20 septembre 2007 - 11 h 43