1904. Le centenaire du hamburger?
Le hamburger a retenu l'attention des médias et du public pour la première fois à l'Exposition internationale de St-Louis au Missouri qui s'est tenue du 30 avril au 1 décembre 1904.
Quant au premier vrai hamburger (boulette de viande hachée dans un pain), on se dispute toujours sa paternité. La saga du hamburger est longue !
Charlie Nagreen, de Seymour au Wisconsin affirma avoir créé le hamburger en 1885 à l'âge de 15 ans. La ville possède même un Hamburger Hall of Fame qui rend hommage à Hamburger Charlie. Les frères Frank et Charles Menches d'Akron en Ohio sont aussi considérés comme les créateurs du hamburger par leur ville et leur état.
Le hamburger, une création dans l'air du temps ? Sans doute, car nos pères créateurs les vendirent dans les foires agricoles et des événements itinérants si courants dans le Midwest à l'époque.
Une bonne idée toute simple comme le hamburger se copie si vite...
Commentaires
Un ex-collègue hambourgeois m'a aussi récemment donné comme origine l'exposition universelle de Saint-Louis, mais le sandwich a selon lui bien été créé par un Hambourgeois, de passage là-bas. Voilà pour la version qui circule à Hambourg.
Oli | 11 juillet 2004 - 05 h 52
C'est vrai ! Les Hambourgeois voient en Otto Kuasw, un cuisinier qui travaillait dans un resto sur les quais de Hambourg vers 1891, le créateur du célèbre sandwich. Il préparait aux marins affamés son fameux Deutsches Beefsteak composé d'une boulette de boeuf cuite au beurre, surmonté d'un oeuf au plat et fourré entre deux tranches de pain. Le Capitaine m'a d'ailleurs servi une version de ce plat à Paris.
En 1894, on retrouve ce sandwich dans les restos du port de New York sous le nom de hamburger.
Le lapin | 11 juillet 2004 - 08 h 40
Charles Menches n'est que l'inventeur du cone à la créme glacée...
jjacques.m | 23 juillet 2007 - 04 h 12
Charles Menches n'est pas l'inventeur de la crème glacée. Il y en a 3 qui se battent pour avoir cette place.1)Un immigrant du Moyen-Orient, Ernest A. Hamaoui, avait un stand à Saint Louis et débitait des beignets au miel,appelés dans son pays, zalabias. Son stand jouxtait celui d'un vendeur de crème glacée qui plaçait ses glaces sur des coupelles en carton. Par une journée de forte chaleur, il manqua de coupelles. Hamaoui a alors l'idée de faire une sorte de cône avec la pâte à beignet pour que son voisin remplace les coupelles. Le public apprécia et de nouveaux clients affluèrent pour acheter la crème glacée sous cette forme. Le cône à crème glacée venait d'être inventé! 2) D'autres dirent avoir eu la même idée, pas forcément avec de la pâte à beignets. David Avayou, émigrant d'origine turque, tenait un Ice Cream Parlor à New Jersey et il loua un stand à la Foire de Saint Louis. Pour ne pas avoir à s'équiper en cuillers et assiettes, il se souvint avoir vu… en France, des marchands ambulants déposer la crème glacée dans un cône en papier, mais il était trop tard pour trouver le fabricant de tels cônes. Il tenta alors de les confectionner, en partant de fines gaufrettes qu'il fit rouler en cornets. Si l'on accepte cette version, le premier cône à glace n'aurait pas été fait à partir d'une pâte à beignet, mais d'une pâte à gaufre. Comment savoir qui disait la vérité? 3)"Ni l'un ni l'autre" soutint Abe Doumar, qui tenait un stand à l'Exposition. Ce troisième "inventeur" jura que lui seul détenait la paternité du cornet mangeable et affirma que les autres versions n'étaient que des contrefaçons... "J'ai même donné le nom de Cornucopia (corne d'abondance) à mon cône, fait à partir d'un fin biscuit" cria-t-il,comme si le fait d'avoir trouvé un nom à la chose, en donnait la primauté.
Mais il y eut une trace écrite qui disqualifia nos 3 compères. C'est qu'un immigré italien du nom d'Italo Marchiony avait breveté, le 13 décembre 1904, le dessin d'un cône pour boules de crème glacée, l'invention portant sur le caractère consommable du cône. Il s'agit donc de la seule histoire vérifiable, mais Marchiony n'a jamais pu faire valoir ses droits, car défendre un brevet coute cher le brevet. Le brevet indique bien l'antériorité de l'invention, mais Marchiony n'a jamais pu le prouver, car il fallait obtenir la condamnation des contrefacteurs éventuels. Quand il prit conscience du coût des poursuites il préféra abandonner.
Maurice Bensoussan - Ce texte s'inspire largement de mon livre Le ketchup et le gratin. Assouline 1999
Maurice Bensoussan | 25 mai 2008 - 05 h 43
Charles Menches n'est pas l'inventeur de la crème glacée. Il y en a 3 qui se battent pour avoir cette place.1)Un immigrant du Moyen-Orient, Ernest A. Hamaoui, avait un stand à Saint Louis et débitait des beignets au miel,appelés dans son pays, zalabias. Son stand jouxtait celui d'un vendeur de crème glacée qui plaçait ses glaces sur des coupelles en carton. Par une journée de forte chaleur, il manqua de coupelles. Hamaoui a alors l'idée de faire une sorte de cône avec la pâte à beignet pour que son voisin remplace les coupelles. Le public apprécia et de nouveaux clients affluèrent pour acheter la crème glacée sous cette forme. Le cône à crème glacée venait d'être inventé! 2) D'autres dirent avoir eu la même idée, pas forcément avec de la pâte à beignets. David Avayou, émigrant d'origine turque, tenait un Ice Cream Parlor à New Jersey et il loua un stand à la Foire de Saint Louis. Pour ne pas avoir à s'équiper en cuillers et assiettes, il se souvint avoir vu… en France, des marchands ambulants déposer la crème glacée dans un cône en papier, mais il était trop tard pour trouver le fabricant de tels cônes. Il tenta alors de les confectionner, en partant de fines gaufrettes qu'il fit rouler en cornets. Si l'on accepte cette version, le premier cône à glace n'aurait pas été fait à partir d'une pâte à beignet, mais d'une pâte à gaufre. Comment savoir qui disait la vérité? 3)"Ni l'un ni l'autre" soutint Abe Doumar, qui tenait un stand à l'Exposition. Ce troisième "inventeur" jura que lui seul détenait la paternité du cornet mangeable et affirma que les autres versions n'étaient que des contrefaçons... "J'ai même donné le nom de Cornucopia (corne d'abondance) à mon cône, fait à partir d'un fin biscuit" cria-t-il,comme si le fait d'avoir trouvé un nom à la chose, en donnait la primauté.
Mais il y eut une trace écrite qui disqualifia nos 3 compères. C'est qu'un immigré italien du nom d'Italo Marchiony avait breveté, le 13 décembre 1904, le dessin d'un cône pour boules de crème glacée, l'invention portant sur le caractère consommable du cône. Il s'agit donc de la seule histoire vérifiable, mais Marchiony n'a jamais pu faire valoir ses droits, car défendre un brevet coute cher le brevet. Le brevet indique bien l'antériorité de l'invention, mais Marchiony n'a jamais pu le prouver, car il fallait obtenir la condamnation des contrefacteurs éventuels. Quand il prit conscience du coût des poursuites il préféra abandonner.
Maurice Bensoussan - Ce texte s'inspire largement de mon livre Le ketchup et le gratin. Assouline 1999
Maurice Bensoussan | 25 mai 2008 - 05 h 45