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26 avril 2004

OGM, même un oui à la commercialisation peut laisser des doutes

Les entreprises qui produisent des OGM nous disent toujours que leurs produits sont testés méthodiquement et qu'ils sans danger pour la santé. LEURS études le prouvent. Marketing, marketing...

Le consommateur veut compter sur d'autres sources d'informations pour essayer d'y voir vraiment clair. Nos bons gouvernements ne sont-ils pas là pour voir à l'intérêt public? On peut se le demander avec l'affaire entourant le maîs transgénique MON 863 de Monsanto. Ce maîs a reçu un avis favorable de l'EFSA (European Food Safety Authority) le 19 avril dernier après un "solide travail d'évaluation".

Bien que l'avis de commercialisation soit public, les procès-verbaux de réunion de ce comité scientifique étaient demeurés confidentiels. Pourquoi ? Et que contiennent-ils ? Simplement des résultats troublants d'études sur des rats qui montrent des malformations importantes suite à une alimentation basée sur ce maîs.

Merci Madame Lepage d'avoir permis la publication de cette information !

À lire : L'expertise confidentielle sur un inquiétant maîs transgénique dans Le Monde du 24 avril.

25 avril 2004

Première récolte de 2004

Un peu de ciboulette ? Une plante qui a la vie dure!

24 avril 2004

Il est frais mon poisson !

On reconnaît aux poissons des qualités nutritives indéniables : faible taux en gras, source importante d'oméga 3, protéines facilement assimilables, etc. On oublie cependant souvent que les océans sont devenus de vraies poubelles et que la chair de votre poisson préféré peut être contaminé par toutes sortes de contaminants organiques ou chimiques donc les métaux lourds et le mercure. La lotte, le flétan et le bar tout comme 21 espèces font l'objet d'une dérogation spéciale permettant un taux de mercure contenu supérieur aux normes établies par la CEE pour permettre sa pêche et sa commercialisation.

De plus le poisson qui se retrouve sur les étals, a souvent connu une longue et même une trop longue route pour s'y retrouver. La fraîcheur tant souhaitée par le consommateur n'est plus qu'une illusion. Seuls, les plus chanceux ou ceux au portefeuille bien garni peuvent s'offrir un poisson de ligne souvent pêché le jour même de toute première fraîcheur. C'était une des joies de vivre à Quimper avec le capitaine. Le poisson y était excellent.

Et que dire maintenant du poisson-chat africain que l'on vous vend comme du bar de première qualité. Des super offres promo pour des filets de poisson à l'odeur déjà très prononcée, signe du produit de qualité inférieure ou inacceptable. La traçabilité des produits de mer demeure difficile. Mieux vaut peut-être limiter sa consommation de poisson et manger de la viande ?

À lire dans le Point.

Des produits bio frais du fermier à votre table.

Avec la belle saison revient le bon goût des produits vraiment frais. Faute de jardin, il est possible pour les Montréalais, les Lavallois et de nombreux autres citadins du Québec de s'offrir de juin à octobre des produits bio cultivés par l'une des 70 fermes du programme Paniers bio d'Équiterre.

Les paniers contiennent de bons légumes, fruits et fines herbes. Les prix varient de 15 à 25 dollars par panier. Leur contenu varie au rythme des récoltes et des semaines, mais ce sont des produits bio provenant d'une ferme certifiée par un organisme de certification reconnu par le CAAQ. Certaines fermes offrent aussi des viandes et d'autres produits.

Le consommateur s'engage envers le producteur en le payant à l'avance pour ses achats de la saison. Le producteur pour sa part garantit un approvisionnement en produits frais. Il est aussi souvent possible de visiter la ferme, de rencontrer le producteur et même d'aider à la cueillette. C'est une forme de relation fermier-consommateur qui me semble très intéressante. La ville et la campagne se rencontrent à nouveau après s'être longtemps ignorées pour le mieux-être de tous.

Pour ceux que ce programme intéresse, toutes les informations pertinentes se retrouvent sur le site d'Équiterre. Mais dépêchez-vous, les paniers s'envolent comme des petits pains chauds.

P.-S. En France, il est possible de trouver des produits bio frais dans les marchés et il existe aussi sur Internet le site Natoora qui distribue la production de 150 agriculteurs bio un peu partout en France et même à Londres.

23 avril 2004

La crème des yaourts de Danone

Danone Canada a édité sa version toute nord-américaine d'un produit que j'aimais manger occasionnellement à Paris. J'ai testé la très canadienne saveur à l'érable.

Résultat : Un produit trop sucré à la couleur d'un yaourt au café, pas très crémeux dans un petit pot tout riquiqui et au prix fort ! Ça ne vaut pas la peine de s'étendre plus longtemps sur le sujet.

Danone ne me reverra plus de si tôt autour de ses tablettes !

21 avril 2004

Consommateurs 0, OGM 1

Le gouvernement fédéral du Canada a décidé de ne pas écouter la majorité de sa population et de rendre facultatif l'étiquetage de la présence ou non d'OGMs dans les produits alimentaires. Des produits ne pourront même pas porter l'étiquette "non modifiées par génie génétique". Un produit contenant moins de 5% d'ingrédients issus du génie génétique ne pourra pas considéré comme utilisant des OGM. Tout sera caché dans la liste des ingrédients. Sortez vos lunettes!

Les producteurs d'IGG (issus du génie génétique), une poignée d'industriels, ont plus de poids que des millions de consommateurs. Le Canada est le troisième producteur des céréales et d'oléagineux génétiquement modifiés. Démocratie de pacotille où le monde des d'affaires dictent sa loi ! Je veux le choix et c'est mon choix !

Certains voudraient que le gouvernement québécois, le seul au Canada qui possède une structure pour contrôler l'utilisation de l'appellation biologique, prenne la relève du gouvernement fédéral. Le gouvernement libéro-conservateur de Monsieur Charest remplira-t-il sa promesse électorale ? Personnellement, j'en doute mais si 90% de la population québécoise le souhaite.

Ce qui est scandaleux c'est que les OGM commercialisés présentement sur le marché n'apportent aucun réel bénéfice pour le consommateur et peut-être même pour les producteurs. Le lapin va faire de la résistance.

Seule solution pour le consommateur : être mieux informé, faire des choix et ne pas hésiter à utiliser le boycott systématique les produits où les OGMs sont utilisés. C'est la seule façon de faire entendre notre voix. Je vais créer une liste de liens sur le sujet.

P.-S. Pendant ce temps en Europe, l'étiquetage est devenu obligatoire pour la majorité des produits avec un seuil de maximal de 1%. Cette norme sévère comporte bizarrement un énorme trou n'imposant aucun étiquetage spécifique pour les produits, comme la viande, le lait ou les oeufs, qui seraient issus d'animaux nourris aux OGM.

12 avril 2004

La renaissance d'un fromage qui pue

Le Québec a une tradition fromagère qui remonte au début de la colonisation par les Français au XVIIe siècle. Un fromage disparu des tablettes au cours des années '60 renaîtra sous peu grâce aux effeorts d'une petite équipe de chercheurs.

Il s'agit d'un fromage de l'île d'Orléans à pâte molle (comme le Brie), très affiné et à l'odeur très forte que seuls les vrais amateurs apprécieront sans doute. Son goût le rend cousin des Saint-Florentin ou des Soumaintrain. Il serait mis en marché bientôt. J'ai hâte de mettre la patte sur un petit morceau de ce fromage et de le partager avec le Capitaine.

Liens :
Le renaissance d'un fromage disparu
Le fromage de l'Île d'Orléans est sauvé

Les chevaliers de l'ASOM

Selon Libération, on continue à se battre en France pour le patrimoine culinaire même le plus simple.

L'ASOM, par example, est une association (composé de deux personnes) de défense d'un met longtemps mal aimé à cause de sa teneur en élevé en cholestérol ... l'oeuf mayonnaise. Avec 218 calories la portion, c'est une véritable bombe mais c'est un petit péché que l'on peut se permettre de temps à autre. Il effectue une retour sur les cartes des bistros mais sa préparation laisse trop souvent à désirer.

11 avril 2004

Ma cabane à sucre ... de banlieue

Mon jeune frère qui habite à Blainville a décidé cette année d'entailler une quinzaine d'érables se trouvant sur sa grande propriété. Il ne savait pas dans quoi il s'engageait. Mon père qui avait vu son père produire du sirop d'érable et du sucre du pays lui apporta son aide en lui confectionnant un évaporateur maison et en lui préparant quelques cuvées.

Il faut d'abord savoir qu'il faut environ 40 litres d'eau pour faire 1litre de sirop. L'eau d'érable contient plus de 97,5 % d'eau et le sirop à peine 34 %. Il faut donc faire bouillir cette eau pendant plus de cinq heures jusqu'à l'obtention du réduit (qui a des vertus laxatives s'il est consommé en trop grande quantité).

Par la suite, le liquide prend peu à peu une couleur ambrée. Il est alors temps de mesurer la température du liquide. Le sirop est cuit à 104 °C précisément. Après, il aura tendance à cristalliser plus facilement. Reste par la suite à le filtrer et à le mettre en pot.

Tous les autres produits de l'érable sont obtenus à partir en continuant la cuisson du sirop à des températures plus élevées.

  • 104.0 °C : sirop (la couleur dépend de la période de production)
  • 111.5 °C : beurre d'érable (délicieux sur du pain grillé à la place ou avec du Nutella)
  • 113.0 °C : tire d'érable sur neige (typique des partys de cabane à sucre
  • 114.5 °C : tire d'érable ou sucre mou
  • 118.0 °C : sucre dur (le sucre du pays)
  • 120.0 °C : sucre très dur
  • 122.0 °C : sucre granulé (peut remplacer le sucre blanc de canne)

J'aime bien tous ces produits, mais j'ai un petit faible pour la tire d'érable sur la neige. Beaucoup de souvenirs d'enfance sont reliés au temps des sucres. J'ai même recueilli l'eau d'érable à la chaudière que je versais dans un grand tonneau en bois tiré par un cheval. La cuisson se faisait dans un grand chaudron de fonte suspendu au-dessus d'un feu de bois. Ce mode très artisanal donnait un sirop très foncé.

Mon père continue toujours cette petite tradition en conservant un peu de la neige provenant de la tempête des corneilles dans des bacs au congélateur et en nous invitant à licher la palette lors du repas familial que mes parents offrent à l'occasion de Pâques. Au menu : oreilles de chrisse (lard salé croustillant), soupe au pois au lard, omelette soufflée, jambon au sirop d'érable, fèves au lard. Pas léger léger tout ça ! Et le lendemain ...