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29 mars 2004

Du junk food bio?

Le bio est à la mode. Pour certains, bio est synonyme de qualité, de bon goût et de bonne santé. Pourtant, ce n'est pas toujours le cas et pour s'en persuader, il suffit de lire les étiquettes.

Que penser dans ce cas des tortillas biologiques lancées dernièrement de Tostitos. Regardons d'abord si le produit répond aux normes québécoises de certification. L'emballage doit contenir la mention certifié par un organisme de certification accrédité ou reconnu par le CAAQ. Dans ce cas, il est certifié par OTCO Oregon Tilth.

Bon, normalement le maîs utilisé ne doit pas être transgénique. Une bonne chose ! L'huile de tournesol est extraite par pression ce qui est bon signe. On a utilisé du sel de mer (ingrédient qui comme l'eau n'a pas besoin d'être certifié) et de l'hydroxyde de calcium qui est un additif accepté pour les produits biologiques. Il semble bien que j'ai entre les mains un produit bio mais l'emballage n'est pas recyclable... Un oubli malheureux du marketing!

Voyons maintenant la valeur nutritive. Pour 11 croustilles ou 50 g, je prend 250 calories. Oups! Heureusement, il n'y a pas de cholestérol et de gras trans, mais on accumule beaucoup de glucides, peu de protéines et peu de fibres, des calories vides en quelque sorte. Le sodium est réduit et on note la présence de calcium et du fer.

On ne peut pas dire que c'est vraiment un aliment santé même s'il est bio mais au goût elles sont pas mal... Il faudra que je les essaie avec une bonne salsa bio !

28 mars 2004

Quel est mon dessert favori au bureau?

Les Petits LU au beuure et au chocolat noir 70%. Comme je suis raisonnable, j'en mange seulement deux par jour mais la tentation est souvent forte car la boîte se trouve dans mon tiroir à portée de la main.

Ça sent le printemps !

Eh oui, le printemps est ENFIN arrivé dans la Belle Province !

Deux choses ne trompent pas. La neige n'est pas entièrement fondue que déjà, on voit des gens acheter des viandes coupées expressément pour le barbecue et il y a des files de mordus de crème glacée molle devant les bars laitiers qui ont ouvert subitement hier.

Ils sont fous ces Québécois!

P.-S. : L'hiver peut toujours nous faire une petite surprise en avril.

23 mars 2004

Le lait d'antan

Il y a bien bien longtemps quand j'étais un petit bonhomme, nous allions à la campagne régulièrement voir mes grands-parents paternels qui étaient agriculteurs.

Nous étions fascinés par les vaches (des Holsteins et des Canadiennes) et leurs petits, les cochons, les chevaux et les poules qu'ils possédaient. Nous aimions beaucoup moins l'énorme taureau (c'était avant la pratique de l'insémination artificielle ) et le chien particulièrement menaçant toujours attaché à sa longue chaîne et qui avait été surnommé Ti-Loup.

Chaque matin, nous avions droit si nous nous levions assez tôt (à l'aube) à participer à la traite et au soin des vaches c.a.d aller chercher les animaux aux champs en été, les attacher, distribuer le fourrage et les grains, nourrir les petits et finir le tout par un grand nettoyage des stalles. Il fallait aussi sortir le fumier. C'était assez impressionnant pour des petits urbains! Nous avions trop peur des vaches pour nous aventurer à les traire. Nous laissions ce travail aux «professionnels».

Après le boulot, c'était l'heure du petit déjeuner. Mon grand-père rapportait de l'étable un pot plein de lait cru bien chaud. Ce lait très gras avait un goût prononcé. Il était très différent du lait que l'on buvait normalement avec sa crème qui flottait en surface et sa couleur plus jaunâtre. On faisait la moue en le versant sur nos céréales en disant tout haut que nous voulions du vrai lait «comme celui livré dans les pintes de verre chaque matin par le laitier».

Un goût disparu? Sans doute pour la majorité des gens oui. Beaucoup n'ont jamais connu la vie campagnarde, mais dernièrement j'ai découvert un lait qui a fait resurgir en moi ces vieux souvenirs. Ce Lait d'Antan est produit par la ferme Bord des Rosiers. Les vaches y sont nourries de fourrages, d'ensilage de maîs non transgénique et de «tofu». Le lait ainsi produit contient de 30 à 35 % moins de gras saturés. Il est pasteurisé à basse température et est embouteillé rapidement.

J'ai acheté un litre de ce lait. Son prix est comparable à celui du lait bio soit environ 2.89 $CA (1,70 euros). En ouvrant la bouteille, j'ai vu flotter des petits grumeaux blancs. Zut! Le lait avait-il tourné? Pourtant, l'odeur était agréable et fraîche. Je me suis versé un petit verre et j'ai goûté. J'ai compris que les petits grumeaux blancs étaient en fait de la crème et qu'il fallait toujours bien agiter le contenant pour les éliminer.

En matière de goût, il n'y a pas photo ! Le lait a le goût d'antan. Même mon père l'a reconnu. Tentez l'expérience une fois si vous trouvez ce lait. Pour une fois que la marketing ne ment pas trop...

19 mars 2004

Perdre le goût des choses

Quel est le pire cauchemar de tout gourmand ?

C'est l'agueusie ou aguestie c'est-à-dire la perte totale ou partielle de la fonction sensorielle du goût ou une incapacité à reconnaître les saveurs. Les causes sont multiples : congénitale, acquise ou provoquée par une prothèse ou certains médicaments. Heureusement, c'est une pathologie rare !

Morale de l'histoire : si on est gourmand, mieux vaut être en santé et avoir toutes ses dents pour bien profiter des bonnes choses.

15 mars 2004

Je ne pouvais pas ne pas en parler !

Le Capitaine me fait une concurrence déloyale avec sa paëlla royale. Moi qui suis encore au purgatoire pour quelque mois au moins. J'ai hâte d'avoir mon petit chez moi et me remettre à expérimenter.

11 mars 2004

Retour aux petits sacs bruns ?

Première journée au bureau aujourd'hui.

Vers midi trente, je suis sorti du bureau pour aller me chercher quelque chose à manger. Je ne croyais pas qu'un désert alimentaire m'attendait aux alentours. Rien... il n'y a rien ! Pas de bonne boulangerie, de petit resto sympa ou même d'épicerie offrant une grande sélection de produits. Je me suis acheté tout triste deux biscuits à la farine d'avoine et un yogourt à boire dans un dépanneur. Mes collègues m'avaient prévenu.

Donc, ce sera le retour des repas préparés et des lunchs maison. Je ferai sans doute la cuisine le week-end pour avoir quelque chose de bon à me mettre sous la dent. Il y aura les jours sandwiches et je tenterai aussi l'expérience avec des surgelés de tout type.

Demain, je mangerai une petite baguette fourrée de brie et de noix, un jus de légumes et une bonne pomme. J'apporterai en plus ma tasse, mon thé vert et ma boîte de Le petit écolier au chocolat extra-noir (70%) de Lu pour la pause.

I will survive !

P.-S. Si quelqu'un connaît des petites adresses sympas aux environs de l'intersection Sauvé et Saint-Laurent dans le quartier Ahuntsic, n'hésitez pas à me les communiquer. Je vous en serai infiniment reconnaissant.

10 mars 2004

La vie selon un célèbre gourmand

«Manger et aimer, chanter et digérer : tels sont à vrai dire les quatre actes de cet opéra bouffe qu'on appelle la vie et qui s'évanouit comme la mousse d'une bouteille de champagne.»

Gioacchino Rossini [1792-1868]
compositeur et père du tournedos Rossini

08 mars 2004

J'aime mon café couillu !

Les Français anciennement farouches amateurs d'espresso se laissent encore tenter par une idée d'outre-Atlantique et semblent succomber à la mode du café aromatisé selon Libération.

Café-vanille, café au pina colada ou café au cookie (???) ... le choix est vaste ! Quelques gouttes essences «naturelles» et un peu de sirop ajoutés au moment de la torréfaction suffisent à donner au café un goût plus doux plus en phase avec les modes du moment.

Faut dire que le p'tit noir en France n'est pas toujours à son meilleur. Il est souvent très âcre et fabriqué avec des fèves de mauvaise qualité de type Robusta. Pour avoir un café de meilleure qualité souvent de type Arabica, il faut accepter de payer un peu plus cher.

Personnellement, je n'aime pas beaucoup le café mais j'aime bien un vrai petit espresso après un bon repas surtout si je suis en Italie où il est à son meilleur ! C'est d'ailleurs là que j'ai dégusté mon premier café dans un restaurant de Bologne après une longue journée de foire !

Vieux souvenir déjà !

07 mars 2004

Sirop d'érable décoloré ?

Le temps des sucres arrive au Québec. C'est un temps des partys de cabane, mais cette année cependant une révélation vient quelque peu assombrir cette période de réjouissances.

D'après Radio-Canada, il semble que certains acériculteurs peu scrupuleux utiliseraient du peroxyde d'hydrogène pour décolorer le sirop d'érable et ainsi obtenir un meilleur prix pour leur production. L'ajout de peroxyde, pratique illégale, dans la phase de cuisson n'affecte cependant pas le goût du produit et il est presqu'impossible de déceler son utilisation dans le produit fini. Pourquoi agir ainsi ? Question de gros sous! Le sirop d'érable pâle a la faveur des consommateurs et il est payé jusqu'à deux fois plus cher que le sirop plus foncé.

Il faut aussi avoir que la mise en marché du sirop est réglementée au Québec. La Fédération des producteurs acéricoles (dont le site est une horreur) achète, vend et stocke d'énormes quantités de sirop provenant de ses 10000 membres. Ces producteurs «délinquants» sont potentiellement très dangereux pour l'ensemble de la filière car le sirop d'érable est vu par beaucoup comme un produit entièrement naturel. Il est aussi bon de noter qu'une bonne partie de la production québécoise est exportée. L'image du produit pourrait en prendre tout un coup !

Comme le suggèrent certains spécialistes, le temps est peut-être venu de s'intéresser un peu plus au goût et pas seulement à la couleur. Une notion de qualité totale ! Tous voudront-ils se plier à ces nouveaux critères? C'est à voir vu l'histoire un peu tourmentée de cette production.

Qu'est-ce que l'appât du gain à court terme ne fait pas faire?

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06 mars 2004

Avoir le vin grognon

Les viticulteurs français grognent et même aboient. Le monde du vin français est en crise. Encore ? Les ventes continuent à diminuer et les stocks s'accumulent. On accuse la Loi Evin qui contrôle la publicité sur les produits alcooliques en France, les contrôles routiers ou la vilaine concurrence étrangère d'être responsables de cette baisse de consommation.

Toutes les raisons sont bonnes pour cacher l'incapacité de certains vignerons à s'adapter et à offrir aux consommateurs des produits qui répondent à leurs attentes. Le bon vin ça se découvre. Il faut informer le consommateur et ce n'est pas en montrant de jolies filles sexy dans leurs pubs que les viticulteurs pourront faire une promotion efficace de leurs produits. Un peu d'imagination que diable !

Le temps des vins de table «ordinaires» a trop duré. Que la France se spécialise dans ce qu'elle fait de mieux : des produits de grande qualité !

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