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28 février 2004

Génétiquement incorrect

Autre émission intéressante sur France Inter, CO2, mon amour. Sa thématique porte principalement sur les questions d'environnement et d'écologie.

Au cours de l'émission de cette semaine, l'animateur Denis Cheissoux s'entretient avec Gilles-Éric Séralini, un enseignant-chercheur en biologie moléculaire de l'université de Caen et auteur du livre Génétiquement incorrect publié chez Flammarion. Ses recherches portent sur les relations entre hormones de la reproduction, polluants et cancers et il siège sur deux commissions gouvernementales en France chargées d'évaluer les OGM avant et après leur commercialisation. Un expert !

Le chercheur s'exprimant en langage simple, discute dans un premier temps des interactions entre notre bagage génétique et notre environnement, la présence de polluants et leurs effets à long terme sur notre santé. Des trace de polluants sur les gènes des foetus? Et oui ... Intéressant ou troublant ?

La seconde partie tout aussi intéressante traite des OGM. Il tente de déboulonner deux mythes véhiculés par les entreprises de génie génétique et leurs alliés soit l'utilité des OGM actuellement mis en marché et les OGM en tant qu'instruments pour vaincre la faim dans le monde.

Il fait remarquer très justement que si on brevette les céréales et les oléagineux, bases de l'alimentation humaine dans de nombreux pays, les plus pauvres seront à la merci de grandes entreprises étrangères comme c'est actuellement le cas actuellement pour les médicaments avec les conséquences que l'on sait. Ça vaut la peine d'y réfléchir non?

J'aime la position de monsieur Séralini. Elle rejoint la mienne. Il n'est pas contre les OGM, le génie génétique ou les thérapies géniques, mais il s'interroge de façon critique sur leur développement par des industriels beaucoup plus sensibles aux impératifs financiers qu'aux besoins liés au développement durable et à la santé du public. J'achèterai sans doute son livre.

À écouter jusqu'au 6 mars prochain.

Son livre :

  • Auteur :Gilles-Eric Séralini
  • Éditeur : Flammarion
  • Nombre de pages : 321 pages
  • Format :14 cm x 22 cm
  • Reliure : thermosoudure
  • ISBN : 2082100944
  • Prix Europe : 19 euros
  • Prix Canada : 35,95 $CA
  • 26 février 2004

    J'aime le fromage d'ici !

    Le Québec produit plus de 120 fromages différents au lait de vache, de chèvre ou de brebis. Il y a bien entendu les grandes entreprises fromagères qui produisent des fromages corrects de type industriel. Les fromages les plus intéressants sont cependant produits par de petites entreprises ou même des agriculteurs. Le choix est vaste : fromages au lait cru, thermisé ou pasteurisé, à pâte dure, molle ou persillée, à croûte fleurie ou lavée, de tradition française, suisse, allemande ou britannique.

    À la journée des fromages de la Semaine des saveurs, tous les fromagers présents nous ont raconté avoir appris leur métier sur le tas en travaillant par essais et erreurs. J'ai beaucoup d'admiration pour ces gens qui prennent le temps de bien faire les choses.

    Le prix des fromages québécois, quelques fois exorbitant, reflète la petitesse de ces entreprises, la difficulté à distribuer ces produits efficacement, mais aussi le travail et la passion de ces hommes et de ces femmes.

    Mon coup de coeur de la journée s'est porté sur deux fromages de St-Jean-Richelieu, le Gré des Champs, une pâte ferme à croûte mixte vieillie trois mois et l'Iberville, une pâte semi-ferme à croûte lavée vieillie deux mois. Ce sont des fromages de lait cru bio. Le premier a un délicieux goût de noisettes et le second rappelle les herbes et les fleurs de l'alimentation des vaches Suisses brunes. Ces vaches ne reçoivent d'ailleurs aucun ensilage fermenté et ne sont nourrries qu'avec du fourrage (une formule secrète d'herbes et de fleurs) récolté sur la ferme. J'ai adoré !!! Ces fromages produit en petite quantité par la Ferme au Gré des Champs sont disponibles exclusivement à la ferme et dans quelques bonnes fromageries.

    Heureusement que les Québécois se sont levés pour dire niet à l'interdiction des fromages au lait cru proposé par le gouvernement canadien sans doute complice des grandes entreprises agroalimentaires qui voulaient nous faire bouffer exclusivement leurs fromages de plastique.

    Il y a aussi un petit village d'irréductibles Gaulois en Amérique du Nord.

    P.-S. Pour trouver des fromages artisanaux, évitez les grandes surfaces et tournez-vous vers les boutiques spécialisées. Le fromage n'en sera souvent que meilleur et vous aurez peut-être une agréable surprise au niveau du prix.

    Liens intéressants :

    25 février 2004

    Simplicité volontaire !

    Les Français découvrent les joies de la convivialité simple. Finis les grands et longs repas à cinq services et place aux petites bouffes sympas entre amis ou en famille.

    Les résultats d'une étude du comité des arts de la table du CREDOC (Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de vie) démontrent que les Français de 25 à 70 ans délaissent de plus en plus le décorum pour des formes plus informelles d'invitation pour partager un repas : le plateau-repas (!!!!!!) pour les soirées télé, le pique-nique ou le goûter impromptu.

    Maintenant, on peut même demander aux invités de partager certaines tâches anciennement réservées aux hôtes comme faire la vaisselle. Il est cependant toujours mal vu d'arriver en retard, ne pas apporter un petit cadeau ou garder son téléphone portable ouvert au cours du repas. Les bonnes manières c'est important !

    Conclusion : on reste donc dans son petit nid entre gens que l'on aime et que l'on apprécie face à un monde de plus en plus hostile. Ça semble d'ailleurs une tendance lourde selon Jean-Pierre Loisel, l'un des auteurs de l'étude.

    Le Cocooning ça vous dit quelque chose?

    24 février 2004

    Foie gras made in Québec

    Aujourd'hui, j'ai assisté à un petit exposé sur les viandes et produits artisanaux dans le cadre du festival Montréal en lumière. ce sera un petit coup de pub

    Au menu : volaille et porc bio de Gaspésie, saucissons 100 % porc sans conservateur, colorant ou exhausteur de goût, foie gras de canard traditionnel produit par des Basques dans Charlevoix et oie gavée à l'ancienne au maîs rond de Lanaudière. La qualité semblait au rendez-vous !

    Il n'existe qu'un élevage d'oies gavées au Québec qui doit importer ses oisons par avion. Les propriétaires de la ferme Loinaudière doivent gaver leurs oies quatre fois par jour pendant trois semaines sans rater un repas. Une vraie vocation pour Sylvie Renaud et Alain Dansereau qui ont quitté des emplois bien payés à Montréal pour se lancer dans cette aventure somme toute bien spéciale au pays du cochon.

    Je savais que le Québec produisait du foie gras de canard de façon industrielle, mais j'ignorais que des artisans comme Isabelle Mihura et Jean Jacques Etcheberrigaray, de la Ferme basque de Charlevoix, gavaient encore chaque bête individuellement deux fois par jour pendant deux semaines selon des gestes qui remontent à plus de 4700 ans.

    C'était beau de voir ces producteurs parlaient avec amour de leur métier, avec respect de leurs bêtes et avec fierté de leurs produits même si tout n'est pas toujours rose pour ces petites entreprises.

    Décidément, le Québec s'enrichit d'année en année au point de vue agroalimentaire grâce à ces artisans qui participent à leur manière à la relance des régions de la Belle Province.

    P.-S. En aparté. J'ai aussi assisté à une représentation d'une troupe de marionnettistes présentant un Guignol très lyonnais mais à l'accent québécois. Étrange mais très rigolo!

    22 février 2004

    Georges Blanc à Montréal

    Cette année, Georges Blanc, ce grand chef français étoilé par le fameux guide Michelin présidera le volet gastronomie Les Plaisirs SAQ du festival Montréal en lumière qui se déroule du 19 au 29 février. Il préparera un repas digne de sa réputation pour les amateurs de grande cuisine, mais sans son poulet de Bresse dangereux semble-t-il pour la santé des consommateurs canadiens. Voici le menu :

    En amuse-bouche

    • Petit ragoût d'escargots de Bourgogne forestier au beurre d'ail doux.
    • Rillettes de crustacés à l'huile parfumée.
    • Halicot (râgout) de canard beaujolaise et mousseux de chou-fleur à l'émulsion de cresson.

    Menu

    • Foie gras de canard comme un chaud-froid, en écorce d'épices, quartier de pamplemousse confit et compote de figue et betterave rouge.
    • Crêpe parmentière au saumon et caviar, beurre léger aux zestes de citron.
    • Bar de l'Atlantique, nappé d'une marinière d'aromates et d'herbes.
    • Filet de chevreuil sauce poivrade, mousseline de céleri-rave et quelques airelles.

    Fromages

    • Saint-Marcellin
    • Pied-de-Vent

    Desserts

    • Deux surprises
    • Panouille bressane glacée à la confiture de lait

    Café

    Coût : 300 dollars (environ 190 euros) repas + vins + taxes. Une joie pour les gourmetocrates aux portefeuilles bien garnis et qu'un rêve pour la majorité d'entre nous. Je devrais me contenter du volet gratuit semaine des saveurs du festival. N'empêche que ça peut donner des idées !

    P.-S. En parlant de festin, Le capitaine fête l'anniversaire de sa mère dans un grand resto parisien mais au nom prédestiné. Petit veinard va !

    17 février 2004

    Un métier et des morceaux qui se perdent

    Cette semaine, Jean-Pierre Coffe dans son émission Ça se bouffe pas ça mange ! part en croisade pour la réhabilitation du métier de tripier, le spécialiste des abats.

    Depuis les crises de la vache folle en France et les incursions des bouchers dans les plates-bandes de ces professionnels, le nombre de tripiers a sérieusement régressé en France pour atteindre environ 260 pour tout l'hexagone. Comme il n'existe pas vraiment d'école pour former la relève à part des C.A.P. de qualité médiocre (d'après Coffe) et que l'apprentissage est très important, le métier se perd peu à peu au plus grand dam de certains gourmands.

    Avec ses invités, il discute pendant une heure de tous ces morceaux souvent oubliés. Petite liste :

    • la tête de veau
    • la cerveau d'agneau, de veau ou porc (cuit entière au court-bouillon, tranchée et sautée ou frite)
    • les oreilles de veau
    • les joues de boeuf (délicieuses apparemment en bourguignon ou en cocotte)
    • la langue de veau, de porc ou de boeuf (souvent pochée puis braisée et servi pourquoi pas avec une petite sauce au madère et aux cornichons)
    • le très dispendieux ris de veau (servi en vol-au-vent, en feuilletés ou en gratin)
    • le coeur (servi en casserole ou en ragoût)
    • la fraise (les poumons toujours interdits à la consommation en Europe)
    • le foie de veau, de génisse, d'agneau ou porc (délicieux si bien apprêté)
    • la rate ( oui oui j'en ai vu dans un marché oriental à Montréal)
    • les tripes bien attendu (en fait un mélange des 4 parties de l'estomac et de pied de boeuf)
    • le gras double (morceaux de panse de boeuf et spécialité lyonnaise)
    • la hampe (base du diagramme aux fibres longues et apparentes)
    • l'onglet (correspond anatomiquement aux piliers du diaphragme. Très tendre si rassi pendant 10 jours)
    • les rognons ou les reins de veau, d'agneau ou de porc (très bon si provenant de jeunes animaux sinon goût d'urine plus ou moins prononcé)
    • les amourettes ou rognons blancs (testicules des jeunes ovins)
    • les animelles (testicules du taureau ou du bélier)
    • les tétines de truie (et oui, ça aussi ça se mange!)
    • les pieds (aussi utilisés en charcuterie)
    • la queue de veau ou de boeuf (délicieuse en ragoût, en soupe ou en daube)
    • le boudin noir (fait de sang et servi avec des pommes sautées)
    • la moelle (la responsable de tous les maux de la profession)

    Tout se mange ou presque! Il suffit de s'assurer que ces produits, surtout les organes internes, proviennent de jeunes animaux ce qui assure un goût plus délicat. De nombreuses recettes sont disponibles sur le Web pour cuisiner les abats. À vos cuisines et expérimenter !

    P.-S. L'émission est diffusée sur Internet jusqu'à samedi le 21 février.

    16 février 2004

    Bientôt sur vos écrans : Super Size me

    Ce documentaire très couru au dernier festival de Sundance, relate une expérience assez particulière.

    Son réalisateur, Morgan Spurlock, voulant découvrir si l'obésité des Américains est liée à la consommation de fastfood, se concocta une diète 100 % McDonalds pendant trente jours : petit déjeuner McDo, dîner McDo et souper McDo et rien d'autre. Même l'eau consommée provenait du MacDo.

    Il goûta à tous les produits offerts par la chaîne au moins une fois. Il ne consomma que des repas «standards» à moins d'être invité par un gentil équipier à s'offrir un super format de boisson gazeuse et de frites pour quelques cents de plus. Surlock est un grand gaillard svelte et athlétique mesurant 6 pieds 2 pouces (2,25 m).

    Voici les résultats de cette expérience :

    Surlock avant :

    • poids : 185 livres (84 kg)
    • taux de cholestérol : 165
    • taux de graisse corporelle : 11%

    Surlock après 30 jours de régime McDo :

    • poids : 210 livres
    • taux de cholestérol : 230
    • taux de graisse corporelle : 18%

    25 livres en un mois ou 380 grammes par jour.

    Et ce n'est pas tout ! Le suivi médical a déterminé que le corps de notre cobaye s'était détérioré. Son foie ressemblait à celui d'un alcoolique. Sa libido diminua. Il souffrit de vomissements, de maux de tête, de dépression et d'une foule d'autres petits problèmes liés à son nouveau surpoids. Heureusement, la fin de cette diète très spéciale et un retour à un rythme de vie plus équilibré, sonnèrent le glas de tous les petits problèmes. Comme quoi, il y a de l'espoir pour tous ceux qui surconsomment ce type de repas. À eux de se prendre en main avec de l'aide si nécessaire ! Un parallèle est intéressant à faire entre ces personnes et les fumeurs.

    Et on comprend très bien que depuis, il ne fréquente plus le restaurant aux arches dorées !

    J'espère qu'une version française sera produite rapidement et qu'elle sera largement diffusée partout pour continuer le débat sur les effets néfastes d'une mauvaise alimentation.

    Lien: Interview avec le réalisateur parue sur le site Film Threat.

    15 février 2004

    Mort du père de la poutine

    Le fastfood québécois est en deuil. Fernand Lachance, le père de la poutine pour certains, est mort le 6 février dernier à l'âge de 86 ans. Après une longue carrière dans la construction, il fit l'acquisition du Café Idéal à Warwick en 1957 où sa première poutine fut servie fin août ou début septembre. Une erreur de compréhension d'une commande semble être à l'origine de la création de ce met qui est parti à la conquête du monde.

    La paternité de cette spécialité est toutefois contestée par un restaurateur de Drummondville. À vous de choisir celle que vous préférez !

    Pour ceux qui ne connaissent pas ce délice, il s'agit d'un plat composé de frites, de fromage cheddar frais en grains et de sauce brune. Décidément pas pour les estomacs fragiles !

    P.-S. Je dois pas être un «vrai» québécois. Pour moi, les frites, ça se mange avec une mayonnaise, au pire avec du ketchup ou simplement avec du sel. Je demeure un traditionaliste.

    14 février 2004

    Pour mon seul et unique Valentin!

    Un petit plaisir gourmand qui sort de l'ordinaire en ce jour dédié aux amoureux.

    Joli petit coffret contenant quatre macarons en forme de coeur rose et noir aux parfums Rose Framboise et Réglisse Caramel. Création de Philippe Andrieu chez Ladurée Paris. Coût : 23 euros ( 36.80 $CA)

    À déguster à deux, c'est tellement mieux !

    08 février 2004

    Je t'aime mon canard mais surtout confit ...

    C'est au cours de mon premier voyage en France en 1985 que j'ai dégusté mon premier confit de canard servi avec des pommes de terre sarladaises. Par la suite, chaque fois que j'y suis retourné, j'en ai toujours mangé au moins un. Je suis vite devenu un fan. Et mon petit plaisir coupable est toujours de manger la peau de la cuisse pleine de lipides, mais exclusivement si elle est dorée et craquante à point.

    Le confit de canard est assez simple à préparer. Il faut simplement du temps, de beaux morceaux de canard et beaucoup de graisse. Avant l'apparition de la réfrigération, confire un aliment était avant tout un mode de conservation. Maintenant, on peut presque dire que le confit est un sous-produit de la production du foie gras.

    En France, la cuisse confite de canard et ses pommes de terre sautées, est un plat très commun servi dans les bistrots. Il donne d'ailleurs une idée assez juste de la qualité de la cuisine de l'établissement. Peu de restos à Paris la préparent vraiment bien ! Les cuisses trop grasses ou sans chair, servies trop cuites et donc sèches, sont légion. Et je ne parle pas des pommes de terre trop souvent confites dans la graisse !

    Je me souviens pourtant d'un excellent confit à Sarlat avec ses pommes de terre à l'ail, une petite salade verte et un bon petit Cahors dans un cadre très sympa. Comme quoi, la simplicité peut être source de grand plaisir. Le Sud-Ouest demeure LA région du confit et on lui fait vraiment honneur là-bas.

    On retrouve du confit de canard made in Quebec. Il est disponible, mais au prix fort soit environ 7.50 $CA la toute petite cuisse en ce moment.

    Que peut-on faire avec le confit de canard à part de le manger rôti ou poêlé avec des pommes de terre sautées, des flageolets, des cèpes ou des légumes verts en saison? Il y a bien sûr le cassoulet. Martine, ma voisine de Rosemère, nous a déjà livré sa recette inspirée de celle de Castelnaudary près de Toulouse.

    Quant à moi, j'aime aussi manger mon confit de canard en salade tiède. C'est un plat tout simple mais fort agréable, n'est-ce pas Capitaine?

    Ingrédients (pour 1 personne)

    • 1/2 salade (de type Boston) en feuilles, lavées.
    • 1 cuisse de canard
    • 1 petite carotte
    • quelques haricots verts frais ou congelés
    • 3 ou 4 tomates cerise coupées en 2 ou en 4
    • Huile d'olive extravierge
    • Vinaigre de vin blanc
    • Moutarde de Meaux ou à l'ancienne
    • Sucre, sel et poivre
    1. Râper la carotte et mettre de côté. Faire cuire les haricots verts à la vapeur et mettre de côté.
    2. Pour préparer la vinaigrette, mélanger deux cuillerées de moutarde dans six cuillerées d'huile d'olive. Saler et poivrer. Ajouter une pincée de sucre si la vinaigrette vous semble trop acide.
    3. Faire cuire la cuisse de canard à 10 à 15 minutes dans un four préablement chauffé à 210 °C (environ 425 °F). Retirer du four et laisser refroidir un peu. Enlever la peau et désosser. Effilocher la chair.
    4. Dans une assiette, créer un nid avec la salade, Ajoutez les haricots, les carottes et enfin la chair de canard. Arroser le tout de vinaigrette et décorer avec les tomates.
    5. Servir tiède avec un petit verre de rouge comme un Madiran ou un Bergerac. Bon appétit!

    P.-S. Vous connaissez d'autres recettes? N'hésitez pas à nous les communiquer.

    07 février 2004

    Communautés d'intérêts

    J'ai été invité par le Capitaine à faire partie de Orkut, un réseau social virtuel fermé qui permet de se relier à des dizaines de personnes qui partagent mes intérêts à travers d'amis et d'amis d'amis. La clientèle est principalement état-unienne pour le moment. Petit chose importante à noter : il faut être invité par un membre pour avoir accès à ce réseau.

    Une fois complétée la procédure d'inscription, il vous reste à choisir les communautés auxquelles vous voulez adhérer. Le choix est vaste avec plus de 6000 groupes regroupés en 28 catégories. La catégorie Food, Drink and Wine (qui devrait être plus justement nommé BEERS, Drinks, Food and Wine) compte 352 groupes aux intérêts très divers :

    Les plus populaires :

    1. Japanese food/Sushi Lovers 787 membres (dont moi)
    2. I love wine 561membres (dont moi)
    3. Vegeterians 391membres
    4. Beer Lovers 324 membres
    5. Single malt Whiskey 320 membres
    6. Chocolate 304 membres (dont moi)
    7. Guiness 299 membres (dont le Capitaine)

    Les internautes seraient-ils principalement des éponges ? Il y a même un groupe pour ceux qui aiment boire leur urine. Comme quoi, rien ne se perd dans ce bas monde ...

    06 février 2004

    Dis-moi tes habitudes alimentaires et je te dirai ce que tu es?

    On trouve beaucoup de livres de cuisine et beaucoup moins sur tout ce qui entoure la cuisine. How we eat prend une approche mêlant anecdotes de toutes sortes et résultats d'études touchant de nombreuses disciplines pour nous raconter et nous expliquer la grande et la petite histoire de nos habitudes alimentaires passées, présentes et peut-être futures ...

    Pourquoi certaines gens salent-ils leurs aliments avant même de les avoir goûtés? Pourquoi adorons-nous regarder les grands chefs à la télé alors que nous considérons que faire la cuisine est une corvée? Pourquoi certains aliments sont-ils considérés comme des aphrodisiaques? Y a-t-il un rapport en alimentation, sexualité et violence? Pourquoi certaines religions considèrent-elles certains aliments comme impurs?

    L'auteur répond à toutes ces questions et à beaucoup d'autres en utilisant l'histoire, l'ethnographie, la psychologie, la sociologie ou la physiologie comme supports. Bien qu'il se concentre principalement sur les habitudes alimentaires et les comportements nord-américains, il laisse une place intéressante aux moeurs européennes. Il faut lire les pages consacrées à l'étude des marchés français ou sur l'émergence des restaurants au XVIIIe siècle.

    Si ce type de question vous intéresse, cet essai est pour vous ! De nombreuses références bibliographiques vous permettront d'aller plus loin.

    • Titre : How We Eat
    • Auteur: Leon Rappoport
    • Éditeur : ECW Press
    • ISBN : 1-55022-563-4
    • Format : 13 cm X 20 cm
    • Nb de pages: 224
    • Couverture : souple
    • Prix Canada : 19.95 CA$
    • Prix USA : 15,95 US$

    04 février 2004

    Docteur ès sciences gastronomiques

    L'automne prochain deux institutions universitaires s'ouvriront et offriront des programmes au contenu des plus alléchants, mais aux objectifs diamétralement opposés.

    L'Institut des hautes études du goût, de la gastronomie et des arts de la table sera établi à Reims et accueillera une soixantaine d'étudiants. Au programme : cours de neurophysiologie du goût, de gastronomie moléculaire, d'histoire de la cuisine ou encore sur la réalité des terroirs. Durée : 4 semaines. Coût : 4000 euros.

    Harvard du goût ? Transmettre les valeurs et les savoir-faire et le rayonnement de la France dans le monde comme objectifs ? Chefs associés trois étoiles, grandes maisons de Champagne, du Bordelais ou de Cognac comme partenaires? Ça me semble plutôt un gros programme de promotion de la France et de ses produits. Petite question : quelle sera la langue d'enseignement ? Il faut que je trouve le programme.

    La Universita de Science Gastronomiche (USG) ouvrira aussi l'automne prochain à en Italie avec deux campus, l'un situé à Colorno (province de Parme) et l'autre à Pollenzo (province de Cûmes).

    C'est une université privée fondée par le mouvement Slowfood et les régions d'Émilie-Romagne (ah Bologne !) et le Piémont. Son objectif : «to establish the first University dedicated completely to educating young people in the production, processing and distribution of food and the complex world of enogastronomy.»

    Trois ans de formation de premier cycle avec une spécialisation en gastronomie seront offerts dès cette année et la création d'un programme en agroécologie est promise pour bientôt. Deux programmes de deuxième cycle seront aussi créés: Food and Gastronomy Communications et Food Management. L'Université offrira aussi des séminaires intensifs offerts à tous sur divers sujets liés à la gastronomie mondiale.

    L'enseignement se fera en italien et en anglais et comprendra des cours magistraux, des stages de travail et des visites. Coût annuel : 19,000 euros tout compris (frais d'études, matériels, hébergement). Comme quoi la gastronomie, demeure un luxe !

    L'approche se veut cependant humaniste et mondialisante.

    «The University for future gastronomes will not set out to contradict scientific knowledge, but rather to integrate it with a humanities-based approach, pushing back barriers by enabling pupils to study the sensorial properties and language of food, local areas and producers, food history and culinary traditions.»

    Les deux instituts accueilleront 60 étudiants et environ 50% d'étrangers.

    03 février 2004

    Au menu aujourd'hui

    • Carottes râpées bien citronnées avec persil
    • Saucisses bio de poulet
    • Purée de céleri
    • La salade de blé et sa vinaigrette
    • Rôti de veau et sa sauce
    • Jardinière de légumes
    • Sauté de dinde au paprika ou
    • Filet de lieu sauce moutarde
    • Haricots verts et riz

    Un menu complet de bonne qualité pour environ 5,20 euros (environ 8 dollars) est-ce possible ? Oui, du moins dans les cantines scolaires de Paris où chaque arrondissement fournit des repas à ses écoliers via des cuisines centrales ou des sous-traitants. On vise à offrir des repas alléchants préparés avec des ingrédients de qualité (produits bio ou d'origine française) et bien balancés au plan nutritif.

    Le coût pour les écoliers est réduit, de 15 centimes d'euros à 3.50 euros, selon les moyens des parents.

    Nous sommes loin du fast-food scolaire si présent en Amérique du Nord !

    Pour en savoir plus :

    A Paris, la cantoche met les grands plats dans les petits
    3,2 millions de repas par jour

    01 février 2004

    Un petit boire bien de chez nous !

    Hier, j'ai passé une belle journée avec mon ami Guy, son copain Pierre et leur amie Lucie. Drôle de trio ces trois-là ! Le lapin gourmand que je suis a joué les cuistots et leur a préparé pour souper une escalope de poulet pané au four et farci au jambon, au provolone et aux asperges. Le tout servi avec des pâtes à l'ail et aux tomates. Un petit concassé de tomates aux herbes sur les escalopes aurait parfaitement complété l'assiette.

    En apéritif, Guy m'a servi un petit verre de cidre de glace, une liqueur développée au Québec avec une technique proche de celle utilisée pour la production des icewines ontariens ou de certains vins liquoreux.

    Première particularité : les pommes sont sélectionnées et ramassées à la main à la fin du mois de décembre. Elles sont ensuite pressées pour obtenir un jus qui contient déjà un fort taux de sucre.

    Deuxième particularité : ce jus de pomme est laissé à l'extérieur, car les températures très froides de nos hivers si rigoureux permettent de séparer l'eau du sucre contenu dans le jus. Les pomiculteurs extraient ensuite l'eau et laissent fermenter la matière restante pendant au moins six mois.

    La boisson obtenue contient environ 11 degrés d'alcool. Environ 7 kilos de pommes ont été nécessaires pour produire une petite bouteille de 350 ml.

    Bien que de couleur très pâle, le Glace du verger Saint-Nicolas, m'a rappelé énormément un Pineau des Charentes avec un goût de pommes en finale. Peut-on le substituer? Les Deux Martines ont-elles testé?

    Cette boisson unique au monde est vendue au Québec, mais aussi en France et aux USA où on tente des percées. Qu'en penseront les cousins?