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25 novembre 2006

Le bio québécois en ligne

Pas facile de trouver des produits biologiques d'origine québécoise? Plus maintenant, le CAAQ, l'organisme qui supervise l'emploi de l'appellation biologique sur le territoire québécois a mis en ligne la première mouture de son Répertoire des produits biologiques certifiés du Québec.

Ce répertoire contient des données sur plus de 1000 entreprises licenciées et sur leurs produits certifiés par l'un des six certificateurs accrédités par le CAAQ. Cette certification assure au consommateur que le produit où elle est présente est bien issu d'un mode de production biologique dûment contrôlé.

Vous y trouverez dans ce répertoire une foule de produits alimentaires : sirop d'érable, miel, oeufs, viandes et volailles et produits transformés. Cet outil comprend aussi une liste complète des fermes vendant des paniers de produits biologiques et des commerces au détail licenciés.

Son utilisation est simple et gratuite. Vous n'avez qu'à sélectionner à l'aide de menus déroulants : une région ou l'ensemble du Québec, une catégorie de produit et un produit déterminé. La liste des entreprises correspondantes à votre sélection s'affichera automatiquement et chacune sera accompagnée de ses coordonnées de contact.

N'hésitez pas à l'utiliser et à donner vos commentaires. En achetant bio localement vous aiderez les entreprises de votre région ou de la province. Tout le secteur du bio québécois en sortira gagnant. Sans oublier l'environnement!

23 novembre 2006

Apéro au Whisky Café

Le whisky que j'ai ramené de mon petit périple en Nouvelle-Écosse a réveillé bien des vocations dans mon entourage. Gilles m'a proposé d'aller prendre l'apéritif au Whisky Café lundi soir dernier avant d'aller manger une pizza.

L'endroit était à peu près désert comme tout ce coin du Mile-End ce soir-là. Je préfère et j'ai pu apprécier l'établissement sous toutes ses coutures. Il possède un magnifique fumoir exclusivement réservé aux amateurs de cigares. La musique n'y est pas trop envahissante. Il est possible d'y grignoter un peu en sirotant son verre. Parfait pour l'apéro!

La carte assez diversifiée fait une belle place au produit phare de l'endroit, le whisky écossais. On peut y déguster plus de 100 single malts provenant de toutes les régions d'Écosse à des prix allant de quelques dollars à des montants équivalents au coût de certains repas (boissons, taxes et services inclus) que j'ai fait dernièrement.

Pour les néophytes comme moi, la maison offre plusieurs formules de dégustations comprenant 3 verres d'une demi-once et une petite bouteille d'eau. J'ai choisi la formule Régions d'Écosse comprenant un Lowlands à triple distillation, l'Auchentoshan, un Speyside, l'Aberlour et un Islay assez connu le Bowmore. Grande question : Doit-on le boire avec un peu d'eau ou sec? Je le prend sec personnellement. J'ai beaucoup apprécié les deux premiers, mais le goût tourbé du Bowmore m'a resté en bouche très longuement...trop longtemps? Pas facile ces Islays! Pour 16 dollars, ce fut un bon test!

Pour ceux qui s'y connaissent un peu plus, deux formules tout aussi intéressantes font apprécier le travail du temps ou de l'origine des barils utilisés (issus de la production de xérès ou de porto par exemple) sur un whisky donné. Par la suite, les prix grimpent avec des crus plus rares!

Je crois que la Capitaine aimerait bien surtout avant un bon petit repas chez Rugantino situé à deux pas. Prochaine étape : l'Île Noire, rue Saint-Denis, l'autre antre montréalais des amateurs de whisky.

P.-S. Messieurs, ne manquez pas d’aller au petit coin!

Whiskey Café
5800, boulevard Saint-Laurent
Montréal, (Québec)
H2T 1T3
Tél. : (514) 278-2646

21 novembre 2006

Parcours d'un raisin mondialisé

J'ai acheté samedi dernier un peu de raisins verts sans pépins après y avoir goûté. Il était pas mal et pas trop cher! Provenance : États-Unis. L'emballage bilingue m'a un peu surpris. Anglais et espagnol. Presque pas de français sauf le nom du produit sur un auto-collant apposé sur le petit sac en plastique. Le nom du producteur était aussi indiqué. Labrunier, ça sonne un peu français non?

En arrivant à la maison, j'ai regardé l'emballage plus attentivement avant de prendre quelques grains. Emballage oxi-biodegradavel? La seconde langue n'était pas de l'espagnol mais plutôt du portugais. Ce produit ne pouvait donc pas provenir des États-Unis.

Après une brève recherche sur Internet, j’ai découvert qu'il a été cultivé dans la vallée de la São Francisco au nord-est du Brésil sur un grand domaine, propriété du groupe Carrefour, qui emploie dans cette région 2800 personnes. Production totale : 15,000 tonnes dont une partie est exporté un peu partout. Carrefour est un géant là-bas aussi.

Je me demande maintenant quels sont les impacts de cette culture intensive de 760 hectares sur les ressources de cette région semi-aride et quels revenus les ouvriers agricoles tirent de leur travail sur ces grandes exploitations? Mieux vaut pas trop lire les étiquettes si on a la fâcheuse tendance à se poser des questions...

19 novembre 2006

L'Arrivage : pour un petit repas sympa dans le Vieux Port!

Le musée d'archéologie et d'histoire de Montréal communément nommé musée de la Pointe-à-Callières est un lieu que j'aime visiter. Sa dernière exposition sur les premières civilisations japonaises était fort intéressante. L'art des maîtres-potiers japonais hier et aujourd’hui m'étonnera toujours!

Après cette visite, ayant un petit creux, nous sommes allés manger au café-restaurant L'Arrivage situé au deuxième étage du musée. Ouvert exclusivement le midi, cet établissement a comme toile de fond le Vieux-Port de Montréal. Sa carte est courte. Il offre une table d'hôte pour une dizaine de dollars comprenant une entrée, un plat (poisson, pâtes ou suggestion du chef), un dessert et une boisson chaude. Pas cher! Le weekend, on peut y bruncher. La carte des vins et boissons alcoolisées offre quelques vins au verre fort agréables.

Côté cuisine, j'ai été surpris par la qualité de ce qui m'a était servi : pressé de foie gras, mijoté d'agneau et carré au chocolat à la banane. J'ai apprécié chaque bouchée de cette cuisine bien faite. La présentation des plats était aussi impeccable. Même l'humble pain y était d'une excellente qualité, frais et encore croustillant. Côté café, on peut même vous servir de l'espresso sans surcharge sur la note. Plutôt rare! Il ne faut pas cependant vous attendre à des assiettes gargantuesques ici. Si ce que vous aimez, passez votre chemin. Les portions sont petites, mais largement satisfaisantes pour un repas du midi.

Le service était assuré par des serveurs qui semblaient avoir du plaisir à être là même par ce beau dimanche midi d'octobre. Le service était efficace et fort sympathique. Un plus supplémentaire!

Bonne cuisine, service impeccable et atmosphère sympathique. Quoi demander de plus pour ce montant! J'y retourne bientôt pour confirmer ces bonnes impressions.

L'Arrivage
Musée de la Pointe-à-Callières
350, place Royale
Angle de la Commune
Montréal (Québec)
Canada H2Y 3Y5
Tél. : (514) 872-9128

12 novembre 2006

La noblesse du whisky

Le whisky et l'Écosse sont indissociables. L'histoire de cette boisson est intimement liée aux luttes entre ce peuple du Nord et les Anglais qui prenaient un malin plaisir à taxer ou interdire la production de ce produit si cher à tout Écossais. Il faut dire que l'on pouvait en boire à tout moment de la journée du réveil jusqu'au coucher...

Le whisky sous sa forme actuelle se distingue par sa grande variété d'arômes, de couleurs et de saveurs. Il n'est pourtant produit qu'avec trois ingrédients : eau, orge malté et levure. Sa distillation (simple, double ou triple) est un art qui tenait de la magie pour les Anciens et dont on ne comprend toujours pas l'ensemble du processus.

Historiquement ce furent les blends, des assemblages de whiskies de différents producteurs commercialisés par exemple sous les marques mondialisées Ballantine, Chivas, Black and White ou Johnnie Walker, qui avaient la cote auprès des connaisseurs.

Depuis la fin des années 80, ce sont plutôt les single malts, des whiskies provenant d'un seul producteur, font l'objet d'un plus grand engouement. Certains producteurs sont assez connus : Glenfiddich qui produit le plus important volume de single malts vendu dans le monde, Macallan et Lagavulin. Il existe en fait plus de 80 distilleries localisées dans cinq grandes régions de l'Écosse. Certains de leurs produits sont peu diffusés hors de leur terre natale. Le fin du fin demeure les single cask provenant d'un seul fût contenant un seul millésime d'un seul producteur. La qualité des fûts et la durée du vieillissement jouent un grand rôle dans les caractéristiques du produit.

La dégustation des scotch whiskies se fait selon deux méthodes soit avec une très petite quantité d'eau, soit sec. Personnellement, je préfère sans eau. Les pros de la dégustation semblent préférer la dilution avec quelques gouttes d'eau douce de bonne qualité pour libérer les composés aromatiques volatils. Il faudra que je teste un peu plus le sujet avec le Longmorn, un Speyside, que j'ai à la maison ou le Ebradour que je me propose de ramener de Paris.

Le whisky est un goût qui s'acquiert. J'en suis la preuve! Dans la vingtaine, je détestais ce goût vaguement médicamenté maintenant j'apprécie mais pas n'importe lesquels. Je laisse toujours le Laphroaig, un Islay, aux vrais connaisseurs. Et j'ai inscrit dans mon agenda : faire un voyage dans les Highlands avec le Capitaine. Il sera très heureux même s'il préfère le rhum!

P.-S. J'adore certaines étiquettes des whiskies écossais avec leur calligraphie élaborée mais vieillotte et leur image tirée de gravure sur bois.

07 novembre 2006

Avez-vous vu ce grand classique?

Hier au bureau, on m'a demandé si j'avais vu The Meatrix. Euh? Le film avec Keanu Reeves? Non! THE MEATRIX! On me doit l'adresse et je visionne. Il y a même THE MEATRIX 2 : REVOLTING et MEATRIX 2 1/2.

Ces parodies animées produites par l'organisation Sustainable Table se veulent une amorce de discussion sur les conditions de vie des animaux dans les élevages industriels et la qualité des produits animaux offerts sur nos marchés. Je vous laisse deviner qui sont les gros méchants du scénario. Le contexte de ces films est états-unien, mais l'Europe et le Canada ne sont pas non plus exempts de ce type de pratiques.

En plus des vidéos, le site regroupe de nombreux liens et pages sur des questions d'éthique et d'environnement. Nous sommes aussi invités à nous participer à ce combat principalement grâce à nos achats pour changer la situation.

Dégainez vos portefeuilles!

05 novembre 2006

Mangez des légumes, c'est bon pour la santé!

La liste des incidents sanitaires touchant le secteur des fruits et légumes aux États-Unis s'allonge! Par ricochet, le Canada est touché puisqu'une grande partie de nos importations alimentaires provient de nos voisins du sud.

Après les épinards assaisonnés à E. coli, le jus de carottes bio botulique, voici les tomates fraîches à la salmonelle. Heureusement dans ce dernier cas, les 187 cas ont été reportés exclusivement aux États-Unis en septembre. La crise est donc passée, mais c'est là le gros problème; les consommateurs prennent souvent connaissance de ces contaminations qu’à posteriori. Et on parle très peu de l'origine de ces problèmes et de ce qui a mis en oeuvre pour éviter que ces situations se reproduisent. Tant qu'il n'y a pas d'hécatombes...

Pour les plus anxieux d'entre vous, visitez régulièrement le site Web de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et abonnez-vous à leur bulletin d'alerte! C'est gratuit.

P.-S. On pourrait croire au début d'une guerre bactériologique menée par des méchants...

04 novembre 2006

Adieu coquilles Saint-Jacques et sashimis!

Une étude publiée dans la revue Science prédit la quasi-disparition du poisson et des fruits de mer dans nos assiettes pour 2048 suite à la surpêche et à la pollution des fonds marins.

Cette étude déjà remise en question par d'autres spécialistes, se passe sur des faits réels : les stocks des poissons sont en forte baisse partout. Un exemple bien connu : la morue si abondante sur les bancs de Terre-Neuve il y a cinquante ans est aujourd'hui quasiment disparue.

Ce rapport se veut une sonnette d'alarme, mais ses auteurs estiment qu'il est possible d'inverser la tendance en créant des réserves marines et en gérant mieux et de façon globale les pêches.

L'aquaculture n'est pas nécessairement la solution miracle, car elle entraîne aussi son lot de problèmes dans les zones côtières où elle est pratiquée.

Le tout est semble-t-il question de volonté politique. Malheureusement, de ce côté, nous sommes plutôt mal barrés vu les guégeurres entre nations pour avoir accès aux ressources restantes.

02 novembre 2006

Gastronomie canadienne à Kandahar

Pour relever le moral de ses troupes qui s'ennuient des bonnes choses qu'offre la mère patrie et favoriser le développement économique de l'Afghanistan, quoi de mieux que d'installer un comptoir de beignes et de café au coût de 4 millions de dollars dans la base militaire canadienne de cette ville du sud du pays.

Quinze emplois seront créés, mais les Afghans ne bénéficieront sans doute pas de ce transfert technologique.