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29 décembre 2006

Hamburger 100% boeuf cloné

Bientôt dans un fast-food prêt de chez vous?

La très studieuse Food and Drug Administration des États-Unis vient en quelque sorte de donner un coup de pouce à la commercialisation de produits provenant d'animaux clonés (viandes, oeufs et lait) en publiant une ébauche de réglementation favorable à leur consommation. L'évaluation des risques est basée sur une revue de littérature de nombreuses études (?) comparant la structure cellulaire d’animaux clonés et d'animaux nés grâce à Mère Nature ainsi que diverses méthodes de reproduction artificielle. La viande d'ovins est exclue de cet avis faute de moutons clonés. Il s’agit pour la plupart d’études somme toute théoriques. On ne mentionne pas d’études menées sur des animaux ou des humains.

Quel est l'intérêt de ce type de viande pour le consommateur? AUCUN! Fait à noter, l'agence états-unienne repousse aussi tout étiquetage spécial pouvant informer les consommateurs et le guider dans ses choix.

Certains groupes s'inquiètent et pour ma part, je m'interroge aussi sur l'impact que pourront avoir ces technologies sur la diversité déjà bien réduite des animaux d'élevage.

Pour l'instant, restons zen! Les États-Unis seront le seul pays à autoriser la vente de ces viandes à court terme. La pratique du clonage demeurant toujours très coûteuse, l'offre de produits clonés sera très petite au cours des prochaines années. On parle de 1000 à 2000 animaux annuellement. Une goutte d'eau...

28 décembre 2006

On n'a plus les Noëls blancs d'antan...

Le temps clément de décembre a eu raison d'un Noël que beaucoup de Montréalais souhaitaient blanc. Il fallait se rendre à l'extérieur de la métropole pour retrouver au moins un petit tapis de neige au sol.

Grâce à Lucie, Pierre et Guy, j'ai pu me retrouver à la ZEC Lavigne au milieu des bois encore une fois pour Noël. Certains trouveraient ces conditions difficiles mais pas moi! La bécosse à l'extérieur? On fait vite, c'est tout!. Ne pas pouvoir prendre de douche? On se lave au gant de toilette avec un peu d''eau chauffée sur le poêle à bois! L'électricté réduite au minimum? Les bougies et les lampes de nos grandparents créent toujours de belles atmosphères.

Tout ça n'empêche même pas de faire bombance comme autrefois. La température permettait une conservation optimale des aliments. Tourtière du Lac St-Jean pour huit, côtes de boeuf sur charbon de bois accompagnées de pommes de terre sautées et fondue chinoise à volonté valaient bien le ragoût de boulettes et la dinde de la grande ville. Vins rouges corsés (beaucoup de Cahors), pinot gris italien, champagne, whisky rare et porto faisaient oublier l'isolement et déliaient les langues. Fromages et chocolats fins complétaient le tout. Nous ne pouvions pas mourir de faim et de soif, croyez-moi!

Nous avons eu droit à un cadeau magnifique le soir de Noël, un ciel étoilé comme il est impossible d'en voir à Montréal.

Merci aux très gentils organisateurs!

P.-S. Il ne manquait que mon homme pour me combler...

18 décembre 2006

Ben est mort? Et alors?

Ben était une institution à Montréal mais une institution qui avait très mal vieilli.

Lors ma dernière visite avec le Capitaine (il y a pas si longtemps), je m'étonnais qu'il demeure ouvert : décor défraîchi depuis des décennies, service à peine existant et nourriture à la limite du mangeable. Et je reste poli... Pourtant, faire un sandwich au smoked meat et des frites c'est le B.A. Ba de la cuisine fast-food.

Non, je ne pleurerai pas sa fermeture comme d'autres même si je sais que les plus vieux employés auront de la difficulté à se retrouver du boulot. C'est sans doute de ce côté qu'il faut montrer notre solidarité.

Des institutions ferment, mais les hommes restent!

17 décembre 2006

Pour le café éthiopien : marque de commerce ou appellation réservée?

Les entreprises nord-américaines ne sont pas très friandes des appellations réservées. Elles jugent qu'elles constituent une entrave au commerce et se battent bec et ongles pour les contrer. Pourtant, lors de certains conflits commerciaux avec des fournisseurs étrangers, c'est une carte qui peut toujours leur servir. La preuve? Le conflit Starbucks - gouvernement d'Addis-Abeba sur les cafés éthiopiens.

L'Éthiopie est la terre d'origine du caféier. Starbucks a fait connaître ces cafés en Amérique du Nord et paie des prix bas pour ces produits. Addis-Abeba voyant la notoriété de ses cafés augmenter veut profiter de celle-ci. Starbucks et le gouvernement d'Addis-Abeba ont tous deux tenté de faire enregistrer sans succès le nom d'une région d'Éthiopie comme marque de commerce aux États-Unis afin de s'en servir comme outil de négociation. Starbucks propose plutôt maintenant la création d'appellations réservées comme pour le café Blue Mountain de Jamaïque. L'état éthiopien veut offrir des licences d'utilisation.

Le but ultime de cette démarche demeure pour l'état éthiopien d'augmente les revenus de ses agriculteurs. Pour Starbucks c'est de s'assurer de payer les prix le plus bas possible pour faire le plus de profit possible pour satisfaire les gentils actionnaires. Deux objectifs difficilement conciliables... Dans un marché en pleine évolution où les prix sont à la baisse, l'avantage est clairement aux acheteurs. Des solutions?

P.-S. Un autre stratégie possible pour ce pays d'Afrique de l'Est serait d'imiter la Colombie a imposé une image de marque à ses cafés via un personnage maintenant bien connu, Juan Valdès (et sa non moins célèbre mule transportant des sacs de café) et des normes qualitatives strictes mais cette stratégie prend du temps à mettre en place.

16 décembre 2006

Le fois gras made in Québec lui aussi dans la tempête

Les célébrations de fin d'année remettent sur le devant de la scène la question du foie gras. Le débat sur le gavage des canards dans la belle Province laisse voir les mêmes lignes de démarcation très rigides entre protagonistes que partout ailleurs. Végétariens et "amis des animaux" d'un côté et gastronomes et gourmands de l'autre. Ce billet paru dans la Cyberpresse et les commentaires l'accompagnant le montrent bien.

La grande question demeure toujours : il est-il possible de produire un foie gras de bonne qualité sans gavage? Ne peut-on pas utiliser la propension des oiseaux à se gaver avec la venue de l'hiver? Certains croient que oui!

Une chose est certaine. Le goût de ce foie plaît! On tente trop de l'imiter.

11 décembre 2006

Quartiers gourmands cuvée 2007

Ce carnet de bonnes adresses se bonifie année après année. Il offre maintenant une sélection de 500 adresses gourmandes de Bois-des-Filion (Basse laurentides) à Waterville (Estrie), toutes regroupés par municipalité. La mise en page est agréable toute en couleurs. Ici, pas de critique négative, on met de l'avant dans les textes les qualités des établissements visités. Un index alphabétique permet de repérer rapidement les entreprises à la fin du bottin. Un index par catégorie d'établissement et par ville aurait cependant été un petit plus intéressant.

Un tout nouveau site Web permet de localiser les commerces mentionnés sur des cartes de quartier pour Montréal, de villes ou de région. Il est complémentaire à l'édition papier dont l'achat demeure indispensable. On y retrouve en plus :

  • des sites de partenaires à découvrir,
  • quelques nouvelles,
  • et aussi beaucoup de pub informationnelle sous différentes formes.

Un peu mince comme contenu. Un site Web, ça doit se payer malheureusement... Espérons que de nouvelles fonctionnalités seront offertes dans un futur pas trop lointain pour l'étoffer un peu plus. Une affaire à suivre!

Quartiers gourmands 2007-2008
René Soudre éditeur
264 pages
ISBN : 2-9805982-1-6
Prix : 11,95 $ CAN

07 décembre 2006

Un cadeau impérial

Certains amateurs aiment beaucoup recevoir des flacons remplis de liquides précieux pour leur Noël: alcools hors âge, grands bordeaux, champagnes millésimés, vins liquoreux exquis, etc. L'amour n'a pas de prix à ce que l'on dit!

Alors que diriez-vous de demander au Père Noël un vieux cognac, un très vieux cognac provenant de vignes pré-phylloxériques et mis en bouteille en 1985? Une vieille bouteille pour la modique somme de 9419 euros TTC ou 7895,42 HT. Ne vous étouffez pas! Il faut aussi souligner que ce Cognac Lhéraud Grande Champagne date d'une époque où un certain petit caporal corse était encore premier consul en France.

06 décembre 2006

Le Grand Tertre : fruit du travail d'un vigneron qui aime son terroir

Le monde du vin change rapidement. Les vins du Nouveau Monde envahissent de plus en plus nos tablettes et les grands pays producteurs d'Europe s'adaptent tant bien que mal. L'Espagne, fière de ses progrès, relève la tête et l'Italie triomphante exporte ses vins partout dans le monde.

La France, longtemps étalon de la qualité dans le monde viticole, peine à s'adapter, mais elle s'adapte ... à son rythme. La preuve? Plusieurs producteurs créent des produits originaux issus de cépages traditionnels et d'un terroir. Michel Issaly, propriétaire du domaine de La Ramaye dans la région de Gaillac, est l'un de ceux-là.

Son Le Grand Tertre composé de Prunelard et de Braucol est un vin original. Il est presque noir. Au nez, il est épicé et confituré. En bouche, il surprend. Son potentiel de garde est de 15 ans. Différents critiques parlent d'un vin masculin qui accompagne dignement les plats mijotés, les abats ou les viandes rouges.

Dommage pour nous, les vins de monsieur Issaly ne sont pas vendus à la SAQ. Ça viendra peut-être!

Le Capitaine et moi avons beaucoup beaucoup aimé malgré son prix un peu élevé de 19 euros mais on peut facilement payer plus pour un vin avec moins de caractère.

Sucrière à flocons d'érable biologique

Decacer, un grand embouteilleur québécois de sirop d'érable, vient de mettre en marché un moulin à sucre rechargeable contenant des flocons d'érable d'origine biologique produit dans sa nouvelle usine de Dégelis.

Pur produit marketing visant à mettre en valuer le sirop de qualité inférieure par un procédé de déshydratation sous vide, cette sucrière possède un design simple, mais agréable et permet différents types de mouture. Il s'agit d'un achat qui peut remplacer le sucre blanc avantageusement. Les flocons sont aussi disponibles aromatisées à la canneberge.

Une bonne idée si les recharges seront disponibles longtemps.

P.-S. Un produit certifié biologique par Ecocert-Canada.