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30 septembre 2003

Petit salé aux lentilles

La lentille, une légumineuse, est connue depuis la plus haute antiquité et est présente dans presque toutes les grandes traditions culinaires. En France, on cultive les fameuses lentilles vertes du Puy en Auvergne. L'association du porc salé et ces lentilles date de temps immémoriaux et se retrouve dans le petit salé aux lentilles.

C'est un plat que le Capitaine m'a fait connaître qui est délicieux si on prend le temps de bien le préparer. C'est un grand classique pour un repas d'hiver pour ceux qui aiment les plats costauds et goûteux.

Ingrédients (pour 6 personnes)

  • 1.5 kg de poitrine de porc maigre salé.
  • 500 g de lentilles vertes du Puy
  • 8 carottes, épluchées
  • 2 gros oignons, épluchés et piqués de 3 clous de girofle
  • 1 bouquet garni (feuille de laurier, thym, persil et vert de poireau attachés avec une ficelle alimentaire)
  • 1 pincée de poudre de curry
  • 1cuillère à soupe de moutarde de Dijon
  • sel et poivre
  1. Couper le morceau de porc en deux dans le sens de la longueur. Les mettre dans une passoire, elle-même dans une grande casserole et remplir d'eau froide. Laisser dessaler au moins 2 heures.
  2. Égoutter les morceaux de viande. Les mettre dans une casserole remplie d'eau froide avec les oignons piqués et cuire sur feu doux pendant une heure. À mi-cuisson, ajouter les carottes.
  3. Pendant ce temps mettre les lentilles dans l'eau froide et porter à ébullition. Arrêter la cuisson à ce moment et laisser reposer une heure. Bien égoutter. Recouvrir d'eau chaude et cuire 10 minutes. Égoutter à nouveau.
  4. Ajouter 30 CL de liquide de cuisson. Salez et poivrez. Couper le morceau de porc en gros morceaux. Les ajouter aux lentilles. Délayer la moutarde et le curry et ajouter le mélange aux lentilles au moment de servir. Les carottes peuvent aussi être servies avec le plat pour plus de couleurs.

Servir avec un bon rouge comme un gamay ou un pinot noir.

P.-S. La poitrine de porc maigre est nommée lard maigre au Québec. Demandez-en à votre boucher.

28 septembre 2003

Télé bouffe

La cuisine est présente partout au petit écran au point que certains bouquets diffusés par satellite ou par câble, offrent des chaînes thématiques sur l'art de bien manger et de bien boire. Les sites Internet de ces chaînes sont de véritables mines d'informations pour gourmands. Des adresses à conserver dans vos signets.

  • Au Royaume-Uni : UK Food (une importante source d'émissions pour les autres bouquets télévisuels.)
  • Aux USA : Food Network
  • Au Canada : Food Network Canada (la petite soeur de la précédente)
  • En France : Cuisine TV
  • Au Québec : le marché semble trop petit. Dommage !

P.-S. Un chef semble faire l'unanimité puisque présent sur toute les chaînes des deux côtés de l'Atlantique : Jamie Oliver, le jeune Britannique au look décontracté qui fait craquer bien des téléspectateurs.

27 septembre 2003

Un concept, deux émissions et deux visions

J'ai regardé aujourd'hui la nouvelle émission «À vos marques, prêts, cuisinez !» sur France 2. Cette émission se veut un match amical entre deux cuisiniers qui en 20 minutes chrono doivent préparer un plat avec cinq ingrédients choisis par deux membres du public et pour un coût total d'environ 10 euros. Les chefs ont toutefois accès à tout ce que l'on peut retrouver dans une cuisine bien équipée. L'émission est animée par la belle Anne Depétrini mais qui semble nulle en cuisine.

Bien qu'il en est question nulle part au générique, ce concept est directement inspiré de «Ready Steady Cook» d'une émission diffusée par la BBC au Royaume-Uni depuis de nombreuses années et animée par Ainsley Harriott l'animateur le plus exubérant que je connaisse et qui doit sa renommée en grande partie à cette émission quotidienne.

Pourtant les deux émissions sont fort différentes. Chez les Anglais, il s'agit d'un véritable marathon où chaque chef et son assistant produisent plusieurs plats ou même des repas complets. L'animateur y apporte souvent son grain de sel et le tout se déroule à un rythme d'enfer et dans la bonne humeur. La présentation des plats est quelque fois bancale et la cuisine présentée très «world food».

En France, chaque chef ne prépare qu'un seul plat. L'animatrice pose des questions simples et les chefs s'exécutent studieusement et avec minutie. La cuisine est un affaire sérieuse en France et on rigole pas au fourneau. Le plat fini est cependant une petite oeuvre d'art, belle à regarder et à savourer. Toute la force de la gastronomie française !

Les deux émissions reflètent bien les différentes conceptions de la cuisine existantes de chaque côté de la Manche, tradition revisitée versus exploration et métissage.

26 septembre 2003

Manger à 10 000 mètres

La nourriture servie dans les avions en classe économique est de moins en moins intéressante. Sur les ailes de Bristish Airways entre Londres et Montréal, le choix était restreint à un poulet à l'indienne dans une sauce étrange ou un boeuf bourguignon aux légumes. Une petite salade au saumon et des profiteroles nappées d'une sauce au chocolat au lait très peu appétissante complétaient le tout.

J'avais complètement oublié que j'avais demandé un repas ovo-lacto-végétarien lors de la réservation. Bizarrement, après avoir vu le poulet de ma voisine (moi qui adore les plats à base de poulet de la cuisine indienne), j'étais très heureux d'avoir ce petit plateau plein de couleurs et de produits dont je pouvais nommer sans problème.

Ce fut léger, mais ce repas obtient la note moyenne grâce aux deux petits verres de bordeaux rouge servis. J'ai connu bien pire même sur les ailes d'Air France ...

24 septembre 2003

Un yaourt comme dessert ?

J'adore manger un yaourt le matin au petit déjeuner avec mon jus de fruit, ma banane et ma petite viennoiserie mais comme au dessert, j'ai toujours trouvé ce produit laitier un peu tristounet jusqu'à ce que je vois débarquer sur les tablettes de notre Monoprix les yaourts Excellence produits par la société Swiss Delice.

Bien crémeux (ils contiennent plus de 10% de matières grasses), ils sont offerts en plusieurs parfums sortant de l'ordinaire: kirsch, vanille (de la vraie), caramel ou truffes au chocolat. Ils sont tous excellents bien qu'un tantinet trop sucrés à mon goût.

Dommage qu'ils ne soient pas exportés de ce côté de l'Atlantique.

P.-S. Cette société a tout pour plaire aux gourmands de mon espèce avec ses gammes de produits fins dont d'excellents biscuits et de succulents chocolats. Le tout, made in Switzerland !

Petite histoire culinaire à la française

Grandes et petites histoires de la gourmandise française ne se veut pas la grande histoire de la gastronomie française, mais plutôt la petite histoire d'une trentaine de plats comme le cassoulet, le petit salé aux lentilles, le gigot-flageolet, le steak-frites, la mousse au chocolat, la pêche Melba ou la tarte Tatin qui font la renommée des restos français et des brasseries parisiennes.

Chaque plat est raconté en quelques pages regorgeantes d'anecdotes historiques et de citations judicieusement choisies. Petit bémol : le style est parfois agaçant, un peu trop lyrique à mon goût, mais bon ...

Mis à part ce petit défaut, c'est tout de même un plaisir de lire cet ouvrage (j'adore l'histoire) et sa lecture donne vraiment le goût de tester les recettes détaillées présentées en fin de volume (et j'adore la cuisine). Je vous en donnerai des nouvelles.

Allier cuisine et histoire dans un ouvrage grand public constitue un défi que l'auteure a bien relevé. À lire pour les gourmands férus d'histoire ou les historiens gourmands.

  • Titre : Grandes et petites histoires de la gourmandise française
  • Auteur : Sylvie Girard-Lagorce
  • Éditeur : Plon
  • N° ISBN : 2-259-19832-5
  • Nb de pages : 300 pages
  • Prix de vente Europe : 18.50 euros
  • Prix de vente Canada : 36.95 $CAN

19 septembre 2003

Ce n'est qu'un au revoir...

Hier soir, j'ai dû me résoudre à cuisiner mon dernier repas parisien. Le coeur n'y était pas vraiment, mais j'ai trouvé une petite recette facile, rapide et aux accents inhabituels. Le Capitaine a bien aimé malgré «les petites arêtes vicieuses».

Ingrédients (pour 2 personnes)

  • 2 petites daurades, vidées et avec la tête
  • 1 poivron rouge, épépiné et coupé en petits cubes
  • 1 c. à café de graines de cumin
  • 1 c. à soupe de câpres, égouttées
  • huile d'olive
  1. Chauffer 1 c. à soupe d'huile d'olive dans un poêlon. Ajouter les cubes de poivron et faire revenir 5 minutes. Hors feu, ajouter les câpres et le cumin. Bien mélanger et mettre de côté.
  2. Bien nettoyer les poissons et bien les assécher. Saler et poivrer l'intérieur. Bien badigeonner d'huile d'olive les deux côtés. Faire chauffer 2 c. à soupe d'huile dans un grand poêlon. Faire cuire à feu moyen le poisson de 4 à 5 minutes de chaque côté.
  3. Réchauffer la garniture. Servir le poisson dans une assiette chaude, accompagné de sa garniture de poivrons, d'une petite salade verte et d'un petit verre de vin blanc.

18 septembre 2003

Avis de déménagement

Le lapin gourmand quitte son douillet terrier neuilléen pour retrouver son vieux terrier québécois mais vous reviendra en début de semaine prochaine. D'ici là, portez-vous bien !

17 septembre 2003

Tarte au chocolat noir

Hier, la mère du capitaine m'a demandé de l'aide. Pour me remercier, elle m'a préparé un copieux déjeuner : une gibelotte de lapin au vin rouge et une tarte au chocolat qui était délicieuse. Je sais depuis que je l'ai connue d'où vient le goût de la bonne cuisine du Capitaine.

Ingrédients (pour un moule de 24 cm)

Garniture au chocolat

  • 150 g de chocolat noir de bonne qualité (minimum de 70 % de cacao)
  • 25 cl de crème liquide
  • 75 g de sucre
  • 3 oeufs
  • 2. c. à café de café soluble
  • 1/2 c. à café d'extrait de vanille

Croûte

  • 160 g de gâteaux secs (biscuits secs ou graham au Québec)
  • 70 g de beurre
  1. Réduire les biscuits en poudre. Les mélanger avec le beurre sur un feu doux 5 minutes. Répartir ce mélange dans le fond du moule à tarte en pressant bien avec le dos d'une cuillère sur le fond et les parois. Laisser refroidir 30 minutes au frigo.
  2. Casser le chocolat en morceaux et faire fondre au bain-marie ou au micro-ondes.
  3. Dans une casserole, mélanger la crème et le sucre. Faire chauffer sur feu moyen en remuant avec une cuillère de bois jusqu'à ce que le sucre soit dissous. Ne pas laisser bouillir.
  4. Battre les oeufs dans un bol. Incorporer aux oeufs la moitié du mélange crème-sucre. Verser le tout par la suite dans la casserole. Laisser épaissir 4 ou 5 sur feu doux en remuant constamment. Verser dans un grand bol.
  5. Ajouter le chocolat fondu, le café et la moitié de l'extrait de vanille. Bien mélanger. Répartir sur le fond de tarte. Laisser refroidir au frigo au moins 3 heures.
  6. Servir avec de la chantilly, de la crème fouettée, de la glace à la vanille ou de framboises fraîches.

P.-S. Il est possible de remplacer le café soluble par une liqueur à l'orange, de la cardamome ou pour les plus audacieux un peu de chili en poudre.

16 septembre 2003

Quand éthique rime avec business

J'ai été surpris de voir la quantité et la qualité de produits d'origine biologique dans le supermarché Sainsbury's de Beaconsfield que ma soeur fréquente en banlieue londonienne. Cette société affirme offrir plus de 1000 produits certifiés biologiques.

Le rayon des fruits et légumes regorge de beaux produits provenant principalement d'Angleterre, d'Italie et d'Espagne à des prix un peu plus élevés que les produits cultivés avec les méthodes traditionnelles. La viande bio est cependant beaucoup plus chère. On retrouve dans tous les autres rayons de nombreux articles, de la bière bio, aux pâtes, en passant par des produits de boulangerie et les les fromages jusqu'à l'improbable nourriture pour animaux bio.

Il est certain que cette société qui multiplie les initiatives visant à promouvoir une image de bon citoyen corporatif (emballage biodégradable, commerce équitable, OGM, allergies, végétarisme, etc.) répond aux demandes de consommateurs exigeants et semble y trouver son compte. Leur site est très bien conçu et fait une large place à ces questions. Ça me semble un créneau porteur.

Pourtant aucune grande chaîne en France, au Canada ou aux USA semble intéresser à les imiter. Pourquoi ?

C'est bien surtout bien dommage !

15 septembre 2003

Navarin d'agneau

Dimanche midi, repas familial avec la mère du Capitaine. Nous avions bu un excellent Château Tour de Marbuzet, un Saint-Estèphe cru bourgeois. Le capitaine prépara une de ses spécialités : le navarin d'agneau. Sa mère apporta un far breton aux pruneaux tout chaud. Un repas de fête comme j'en ferai pas de sitôt. Ça me manquera ...

Ingrédients (4 personnes)

  • 1.2 kg d'épaule d'agneau désossé, coupé en gros morceaux
  • 50 cl de vin blanc sec
  • 200 g de carottes, pelées et coupées en petit tronçon
  • 200 g de navets, pelés et coupés en gros morceaux
  • 200 g de haricots verts frais
  • 200g de petits pois frais
  • 100 g de petits oignons, pelés
  • 2 tomates mûres, pelées, épépinées
  • 2 gousses d'ail
  • 1 bouquet garni
  • sucre
  • farine
  • huile d'olive
  • muscade
  • beurre
  • sel et poivre
  1. Faire chauffer 2 c. à soupe d'huile dans une grande cocotte. Faire revenir les morceaux de viande par petites quantités sans les brûler. Quand ils sont bien dorés, ajouter une c. à soupe de sucre. Mélanger. Ajouter une c. à soupe de farine. Cuire 3 minutes en remuant. Sur feu moyen, ajouter le vin et assaisonner le tout avec le sel, le poivre et la muscade.
  2. Ajouter les tomates, l'ail et le bouquet garni. Ajouter un peu d'eau jusqu'à ce que la viande soit recouverte par le liquide. Couvrir et laisser mijoter 45 minutes à feu doux.
  3. Pendant ce temps, faire chauffer le beurre dans une sauteuse. Y mettre les carottes et les navets. Cuire pendant 15 minutes. Égoutter. Faire cuire les haricots à la vapeur environ 10 minutes. Les égoutter et les mettre de côté.
  4. Ajoutez, les carottes, les navets, les oignons, et les petits pois. Mélanger, couvrir et laisser mijoter doucement pendant 20 minutes.
  5. Ajouter les haricots verts. Mélanger avec soin et cuire encore 5 minutes. Rectifiez l'assaisonnement. Servir à table directement de la cocotte dans des assiettes bien chaudes.

Cette recette est encore meilleure avec des petits légumes de printemps mais pour se réaliser tout aussi bien avec des légumes congelés. c'est pas aussi joli mais c'est presque aussi bon !

12 septembre 2003

Alcools, liqueurs et eaux-de-vie

J'ai eu récemment une discussion très animée au sujet de la différence entre les alcools comme la vodka, des liqueurs comme le Grand Marnier et les eaux-de-vie de style marc ou grappa. Ne voulant pas induire personne en erreur, j'ai fait ma petite enquête.

Conclusion :

  • Tous ces produits considérés comme appartenant à la famille des spiritueux, contiennent de haut taux d'alcool et doivent être consommer avec modération.
  • Les alcools de céréales sont le produit d'une distillation pure. Ce sont souvent des alcools avec peu de goût et qui servent à préparer des cocktails ou des apéritifs.
  • Les eaux-de-vie sont aussi le fruit d'une distillation pure mais de fruits ou de vins. Ils contiennent très peu de sucre mais les arômes de fruit y sont très présents.
  • Les liqueurs sont le produit d'un mélange d'alcool, de sucre, de sirop de fruits ou d'extraits de plantes ou d'herbes. Elles sont facilement reconnaissables à leur goût souvent sucré. Certaines sont servies en apéritif et d'autres comme digestif.

Petite classification des spiritueux :

1) Alcools à base de céréales

  • dry gin (Royaume-Uni)
  • gin néerlandais (Pays-Bas) : l'original, orge ou seigle maltée aromatisée aux baies de genièvre
  • schapps (Allemagne) : peut être aromatisé
  • vodka (Europe de L'Est) : à l'origine à base de pommes de terre
  • whisky (Royaume-Uni, Irlande, Amérique du Nord) : à base d'orge et de levure. Autres appellations : bourbon, canadian whisky, scotch, rye.
  • kummel (Allemagne, Pays-Bas? Russie) : aromatisé au cumin

2) Alcools à base de plantes

  • à base d'eau d'érable : Fine sève (Québec)
  • à base de canne à sucre fermentée : rhum (Caraïbes)
  • à base d'agave : tequila, mescal (Mexique)

3) Eaux-de-vie à base de raisin ou de résidus de la vinification

  • acquavite (Italie)
  • aguardiente (Espagne)
  • armagnac (France)
  • brandy : nom générique utilisé un peu partout
  • cognac, (France) : c'est un type de brandy.
  • grappa (Italie, Californie)
  • marcs (France) : les plus connus sont ceux de Bourgogne et de Champagne.
  • pisco (Amérique du Sud)

4) Eaux-de-vie à base de fruits

  • à base de cerises entières : kirsch ou kirschwasser (France, Allemagne, Suisse)
  • à base de dattes : arrack (Moyen-Orient)
  • à base de pommes ou de cidre : calvados (France), lambig (Bretagne), Applejack (USA)
  • à base de poire : poire Williams (France)
  • à base de prune : mirabelle de Lorraine (France), prunelle (France), quetsche (France) ou Reine-Claude (France)
  • d'autres fruits pouvant être utilisés : fraise, framboise, houx, abricot, pêche, sorbier, myrtille, mûre etc.

5) Liqueurs

  • à base d'absinthe : absinthe (France)
  • à base d'anis ou de réglisse : pastis (France), ouzo (Grèce), anis (Espagne), sambuca ou anisetta (Italie)
  • à base d'amandes ou de noix : amaretto (Italie), nocino (Italie)
  • à base d'herbes selon une recette secrète : benédictine (France), chartreuse (France)
  • à base d'herbes amères : campari (Italie), Suze et gentiane (France)
  • à base d'écorce d'orange : Cointreau, Grand Marnier, Triple Sec, curaçao

Santé !

P.-S. Cette liste est loin d'être exhaustive si vous connaissez d'autres produits bien typés, n'hésitez pas à nous les faire partager.

11 septembre 2003

Poulet rôti de ma soeur

La semaine dernière, j'étais chez ma soeur qui vit près de Londres. Un soir, elle nous a servi un magnifique poulet rôti plein de saveurs rappelant la Provence.

Ingrédients (4 personnes)

  • 1 beau poulet de 1.5 kg minimum
  • 90 g de beurre salé en petits morceaux
  • 2 c. à soupe de persil coupé fin
  • 1 c. à soupe de romarin
  • 1 c. à soupe de thym
  • 1 gousse d'ail pilée
  • 8 belles gousses d'ail non épluchées
  • huile d'olive
  • 1 citron
  • 2 pommes de terre
  • 2 carottes
  • 2 patates douces
  • 2 oignons
  1. Préchauffer le four à 200 °C (400 °F).
  2. Coupez les oignons, les pommes de terre, les carottes et les patates douces en gros morceaux.
  3. Laver bien le poulet sous l'eau froide. Bien l'essuyer avec du papier absorbant.
  4. Travailler le beurre dans un mortier ou dans un petit bol jusqu'à ce qu'il soit mou. Ajouter les fines herbes, 2 c. à soupe de jus de citron et l'ail. Bien mélanger.
  5. Détacher délicatement la peau du poulet en glissant un doigt entre la chair et la peau jusqu'à l'intérieur des cuisses.
  6. Couper le citron en quartier et l'inclure dans la cavité abdominale avec un peu du beurre aux herbes.
  7. Bien étaler le beurre aux herbes sous la peau avec une cuillére. N'oublier pas les cuisses ! Masser pour faire pénétrer le mélange. Mettre le poulet dans un plat peu profond bien huilé allant au four. Bien l'arroser avec de l'huile d'olive.
  8. Cuire 30 minutes. Ajouter les légumes et l'ail en chemise.
  9. Continuer la cuisson pendant 45 minutes jusqu'à la peau soit croustillante, la chair bien cuite et les légumes tendres. Arrosez souvent avec le jus de cuisson.
  10. Servir avec un rouge léger ou un bon petit vin blanc sec.

Il est possible de varier les ingrédients du mélange et les légumes pour produire des saveurs fort différentes. À vous d'expérimenter !

10 septembre 2003

Messieurs les amateurs de fromages attention à vos testicules !

Les hommes qui consomment beaucoup de fromage semblent courir un risque accru de contracter un cancer des testicules. En fait, la consommation de tous produits laitiers semble augmenter ce risque d'après une étude publiée dans le numéro d'octobre de l'International Journal of Cancer par des chercheurs canadiens d'Ottawa.

Les produits laitiers même industriels contiennent des niveaux élevés d'hormones féminines. L'oestrogène, une d'entre elles, est sont considérée comme une cause potentielle du cancer des testicules.

L'étude ne suggère cependant aucunement d'éliminer le fromage et les autres produits laitiers de l'alimentation des hommes, mais simplement d'en consommer avec modération.

Ce cancer frappe principalement les hommes âgés de 20 à 45 ans et on le diagnostique de plus en plus fréquemment au Canada, aux USA et en Europe du Nord.

Y aurait-il de bons et de mauvais fromages ? Un nouveau sujet d'étude pour les français cette fois.

PETA contre KFC

La cause ne sera pas entendue ! La PETA (une association américaine de défense des droits des animaux) a retiré sa plainte qui accusait la célèbre firme du Colonel de mentir sur les méthodes d'élevage des 700 millions de poulets achetés chaque année par la firme aux USA. Celle-ci mentionnait sur son site que les «poulets élevés pour KFC ne souffrent pas et ne présentent pas de blessures». La société a accepté de retirer ces affirmations mettant fin ainsi à la poursuite.

Or, la totalité de ces poulets proviennent d'élevages industriels où les poulets sont parqués dans un environnement totalement contrôlé (espace, nourriture, lumière, température et taux d'humidité). Ils ne verront la lumière du jour qu'après 7 semaines lors de leur transport vers l'abattoir.

Triste vie même pour un poulet !

P.-S. Qu'en est-il des poulets élevés ailleurs?

09 septembre 2003

Fast-Food Nation

Le fast-food est vu par beaucoup comme un des symboles de la domination États-Unis sur le monde. Mais connaît-on l'histoire de ces grandes chaînes ? Sait-on que cette industrie a profondément bousculé non seulement les habitudes alimentaires des Américains mais aussi le paysage urbain, l'emploi et l'agriculture au pays de l'oncle Sam ?

Ce livre, fruit d'une longue enquête de l'auteur aux USA, nous entraîne dans les dédales d'un système tentaculaire et à la rencontre de vendeurs de frites congelées devenus millionnaires, d'éleveurs indépendants acculés à la faillite ou au suicide, d'ouvriers risquant leur vie ou leur santé dans les usines de transformation de viande bovine, de créateurs d'arômes, de grands patrons de firmes agro-alimentaires, de malades et de consommateurs.

Ce livre n'est pas un réquisitoire contre le fast-food mais contre le système qu'il peut engendrer. Il montre les relations existantes entre ces puissants lobbies et la classe politique américaine qui adopte des réglementations laxistes et adaptées aux impératifs financiers de leurs «amis conservateurs». Ces nouveaux empereurs de l'agro-business ont créé leurs propres règles. Trusts, corporatisme, conditions de travail inhumaines, cadences infernales, risques sanitaires c'est ça aussi le monde créé par le fast-food, du moins aux USA.

Personnellement, c'est ce qui m'inquiète de plus et démontre une fois de plus que le libéralisme ne peut faire le bonheur de tous. Le consommateur doit rester vigilant et faire pression pour que les choses changent sinon ce modèle risque fort de s'exporter partout comme c'est déjà le cas pour les conditions de travail dans les restaurants des chaînes les plus connues.

Après avoir lu ce livre-choc et fascinant, vous ne pourrez plus jamais regarder vos frites et votre hamburger de la même façon.

Auteur : Eric Schlosser
Editeur : Autrement
Collection : Frontières
Nb de pages : 284 pages
Format : 17 cm x 25 cm
ISBN : 274670305X
Prix EU : 22,95 euros
Prix CA : 29,95 $CA

08 septembre 2003

L'été est fini ...

Oui, la belle saison est presque terminée. Les premières pommes 2003 sont arrivées dans les étalages de mon Monoprix. Elles sont petites et déjà bien chères. Plusieurs variétés de poires et de prunes, de figues et de raisin, ont aussi fait leur apparition. Ça sent l'automne ! Snif !

Agréables moments ...

Des amis, un flacon de vin, du loisir, un coin parmi les fleurs ... je n'échangerai pas cette joie pour un monde, présent ou à venir.

Hafez (1325-1390), poète persan.

01 septembre 2003

Pommes de terre sautées à la graisse de canard

Tout petit, ma grand-mère nous préparait des pommes de terre sautées dans le saindoux lors de nos visites. J'aimais bien ces «patates» bien dorées souvent préparées avec des restes de tubercules bouillies à l'eau. Pas de gaspillage à l'époque !

Lors de mon premier voyage en France en 1985, j'ai fait la découverte de pommes sautées qui avaient le même aspect, mais un goût fort différent dû à la cuisson dans la graisse de canard. Un vrai délice si facile à cuisiner !

Ingrédients (2 personnes)

  • 300 g de pommes de terre à chair bien ferme
  • graisse de canard ou d'oie
  • ail
  • persil
  • sel et poivre
  1. Éplucher et couper en rondelles les pommes de terre. Les laver et bien les essuyer.
  2. Mettre la graisse dans une poêle et laisser bien chauffer. Ces graisses ne craignent pas les hautes températures.
  3. Mettre les pommes de terre dans la poêle. Les faire saisir à feu vif en les remuant constamment et doucement.
  4. Dès qu’elles changent de couleur, baisser le feu et laisser mijoter à feu très doux en couvrant la poêle. De temps en temps, remuer délicatement avec une cuillère en bois.
  5. Une fois bien dorées et cuites, parsemer d'un mélange d'ail et de persil hachés. Servir bien chaudes avec tous les mets pouvant être accompagnés de pommes de terre.

P.-S. La graisse de canard malgré ce que beaucoup pourraient penser est plutôt bénéfique pour la santé. Sa composition en acides gras saturés et insaturés (oméga 3) et particulièrement en acide gras linolénique comporte de nombreux avantages dont une diminution du taux de mauvais cholestérol. Ne pas hésiter à l'utiliser en cuisine.