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31 octobre 2006

Éthique animale, que ne dit-on pas en ton nom!

L'émission L'épicerie diffusée par Radio-Canada a traité d'un sujet qui peut soulever bien des passions des les chaumières : le bien-être animal.

On y parle de foie gras, produit honni entre tous, de méthodes d'élevage employées dans nos fermes et des politiques d'achat très particulières d'une chaîne spécialisée des États-Unis, Whole Food Markets.

Le visionnement de ce reportage me laisse songeur. Dieu interdit-il vraiment le foie gras comme le déclare ce conseiller de Chicago? Que pensez des groupes de pression comme PETA ou VegAnimal. Vivre dans un pays au climat rigoureux comme le Québec permet-il d'être éthique envers les animaux d'élevage, que l'on voudrait, gambadant dans les prés, libres et heureux? Vision idyllique, mais la finalité est la même : être élevé pour terminer dans l’assiette des humains.

Ces demandes pour un traitement éthique des animaux font son chemin un peu partout. On ne peut qu'applaudir à une amélioration des conditions d'élevage et d'abattage. Tout le monde est pour la vertu... Mais êtes-vous prêt à payer le prix pour cette amélioration? Un prix qui peut être très important! À consommer moins de produits animaux? À devenir végétalien?

Moi, mon choix est déjà fait! Et vous?

P.-S. Le site de Whole Food Markets est très intéressant. Il contient une foule d'informations et de recettes.

30 octobre 2006

Soupe d'avocat de Santiago

J'adore ce fruit dans mes salades et le guacamole. Pour changer, cette petite soupe froide est un vrai jeu d'enfant! Et c'est le temps de la préparer, les avocats sont abondants sur le marché et pas chers!

  • 4 avocats de variétés Haas mûrs coupés en dés
  • 3 tasses de bouillon de poulet
  • 2/3 tasse de lait
  • 2 échalotes françaises finement hachées
  • 1 cuiller à soupe de cerises hachées
  • 1/2 cuiller à café de sauce chili
  • 1/4 de tasse de crème sûre ou de crème fraîche
  • 1/4 de tasse de yaourt nature
  • 2 gousses d'ail hachées
  • 1 piment vert (chili) épépiné et haché très finement
  • 2 tasses de feuilles de coriandre
  • Crème fraîche ou crème sûre
  1. Mettre les avocats, le bouillon de poulet, le lait, les échalotes, les cerises et la sauce chili dans un robot ou un mélangeur et mixer jusqu'à l'obtention d'un mélange uniforme. Saler et poivrer au goût. Mettre dans un bol, recouvrir et réfrigérer six heures au moins.
  2. Placer la crème sûre, le yaourt, l'ail, le piment et la coriandre dans un robot ou un mélangeur et mixer jusqu'à l'obtention d'un mélange où l'on devine encore les morceaux de feuilles de coriandre.
  3. Diviser la soupe dans six bols au moment de servir. Ajouter une louchette de crème au centre. Ajouter deux cuillers à soupe du mélange à la coriandre au-dessus de la crème. Servir immédiatement.

Délicieux prélude à un repas arrosé de bons vins chiliens.

26 octobre 2006

Les événements se suivent et ne se ressemblent pas

À Paris, cette grande messe de l'agrobusiness se termine et à Turin, celle-ci commence. Deux événements présentant deux visions opposées de l'agriculture et l'alimentation.

J'aurais aimé visiter les deux!

25 octobre 2006

Produits biologiques : un mythe?

Les produits biologiques sont à la mode. Les fortes hausses de la demande pour les produits laitiers, les produits maraîchers et les viandes biologiques poussent les grands distributeurs dont Walmart tout comme les grandes chaînes de supermarché dans les pays développés à créer des espaces dédiés aux produits biologiques et naturels. Quand le tiroir-caisse sonne!

Même les grands médias économiques abordent ce sujet à la une. Par exemple, Business Week a produit un dossier complet sur le sujet dans son édition du 16 octobre dernier. Un podcast de 18 minutes résume son contenu. Il pose des questions fort intéressantes sur ce secteur économique aux États-Unis et son évolution : mégafermes laitières, les produits junks bio et le rôle que peut jouer le NOP avec ses sept employés dans le contrôle de tout le système de certification aux États-Unis.

À écouter!

P.-S. 80% des produits biologiques consommés aux Québec proviennent de l'extérieur de la province et une proportion importante de ces produits proviennent de nos voisins du Sud d'où l'importance de s'informer sur ce qui se passe là-bas.

23 octobre 2006

Les meilleurs beignes du monde dans mon quartier?

L'Amérique du Nord adore ses donuts. De grandes chaînes lui sont dédiées comme Dunkin Donuts, Tim Horton et Krispy Kreme. Au Québec, le donut devient une beigne ou un beigne (petite chicane sur le genre ici) ou un beignet selon qu'il est troué ou entier et fourré d'une confiture ou d'une crème pâtissière. Avec un café, c'est peut-être excellent, mais attention aux calories! Heureusement, ça vous gave rapidement!

Une pâtisserie polonaise de Montréal, tout près de chez moi, annonce préparer les meilleurs beignes du monde. Rien de moins! Je suis souvent passé devant ce magasin à la sortie du métro Frontenac, mais sans jamais m'y arrêter. Aujourd'hui, j'ai eu la chance de goûter à un de ses fameux beignets fourrés d'une confiture de prunes et glacés au miel. Il faut bien l'avouer, il était excellent, léger et pas trop sucré malgré sa couverture. Supérieure à ceux des grandes chaînes! Tous mes collègues ont aussi apprécié, mais de là à dire que ce sont les meilleurs du monde, c'est peut-être présomptueux...

Mais en naviguant sur le site de cette pâtisserie à la recherche d'information, j'ai aussi remarqué beaucoup de spécialités polonaises et de gâteaux que je ne connais peu ou pas dont les babas. On y retrouve aussi un bel assortiment de pains et de viennoiseries.

Une nouvelle découverte dans mon quartier un peu terne? Il me faudra tester tout cela!

Patisserie Wawel
2543-A, rue Ontario est
Montréal, Québec, H2K 1W5
Tél. : 514.524.3348

P.-S. Cette pâtisserie a trois autres succursales à Montréal dont un comptoir au marché Jean-Talon.

22 octobre 2006

Palestinienne et équitable

Nous savons tous que l'économie de la Palestine est quasiment à plat. À part les fonctionnaires de l'Autorité palestinienne, l'activité économique roule au ralenti tant dans la Gaza qu'en Cisjordanie avec des infrastructures fortement endommagées et des blocus à répétition. Une des seules exportations agricoles possibles est l'huile d'olive si toutefois la récolte des fruits est possible.

Une O.N.G. palestinienne, la PARC, Palestinian Agricultural Relief Committee, met maintenant en marché au Québec avec le soutien de l'organisation Aide médicale pour la Palestine de Montréal, une huile d'olive équitable provenant d'olives de la variété Nabali qui pousse dans les collines du pays.

Il s'agit d'une huile de première pression produite de manière traditionnelle, légère, agréable au goût, caractérisé par des odeurs de fruits et de noix ainsi que par une note finale légèrement poivrée. Elle est vendue sous la marque Zeitouna dans cinq magasins de Montréal et au bureau de l'association d'AMP.

PARC achète cette huile à un prix équitable à plusieurs coopératives agricoles, permettant ainsi à nombre de petits agriculteurs de survivre dans un contexte particulièrement difficile.

Coût : environ 16,00 dollars CAN le litre. Pas cher pour un produit de qualité et pour affirmer sa solidarité avec ceux qui essaient de vivre d'une terre particulièremenet tourmentée.

21 octobre 2006

Simplicité volontaire

Grand ménage dans la cave de la Mairie de Paris. L'administration Delanoë a mis en vente à l'enchère près de 5000 bouteilles dont de grands crus bordelais et bourguignons. Place aux cocktails debout et au champagne. Régime minceur oblige!

Le dernier commentaire, La crue n'est pas pas l'ennenmi des crus, de Bernard Bled, secrétaire général de la Mairie de Paris sous Jacques Chirac et le père de cette sélection de vins m'a fait sourire (typiquement français comme jeu de mots) mais qu'il regrette que l'on vende le vin des Parisiens, ça me paraît beaucoup plus ironique...

17 octobre 2006

Carnet de voyage au pays du poisson frit

Notre voyage en Nouvelle-Écosse se termina où il avait commencé à Halifax, point d'entrée au Canada pour beaucoup de nouveaux arrivants au XXe siècle. Après 23 heures d'Alizés ferroviaires et une journée de repos à Halifax, un trajet de près de 2000 km en cinq jours nous a permis de sillonner une grande partie de cette jolie province maritime.

Petit résumé rapide :

Jour 2 : Arrivée en après-midi à Halifax, installation au Halliburton et excellent repas du soir chez Salty's. Leur crème brûlée au citron est un pur délice!

Jour 3 : Excellent petit déjeuner varié : oeufs cuits durs, jambon, fromage, yogourt, jus, céréales santé, cakes, bagel style montréalais et de curieux oatcakes accompagnés de confitures et marmelades maison. Une petite déception : café et thé ordinaires. Visite de Maritime Museum of the Atlantic (le choix du Capitaine) et de Pier 21. Repas du midi dans le plus ancien pub d'Halifax. Fish and chips plutôt saturés de gras pour le Capitaine et pétoncles frits à point pour moi. Bières locales. Pas de repas du soir dû à notre indécision vers 21 h 00. Au lit le ventre vide...

Jour 4 : Un autre bon petit déjeuner avant le départ. Lighthouse Route avec Peggy's Cove (le lieu le plus photographié de Nouvelle-Écosse), la jolie Mahone Bay. Lunch à Chester sur le port. Hareng, salade et bière pour le marin. Chaudrée de boisson et eau pour moi. Quand il y a un seul chauffeur... Visite en après-midi de Lunenburg où le Capitaine a pu voir le Bluenose II. On le préparait pour l'hiver. Montée sur Annapolis Royal et coucher au très victorien King Georges Inn. Souper tardif dans un improbable restaurant de cuisine d'Europe centrale au milieu de nulle part. Cuisine costaude, mais correcte cependant! On ramène le repas de la proprio du King George. Livraison express!

Jour 5 : Evangeline and Glooscap Trails. Déjeuner sans gras, sans sucre sans OGM dans la très victorienne salle à manger du King Georges. Au cours de la journée, visite d'Annapolis-Royal, de Port-Royal, premier établissement français en Acadie, et de Grand Pré, lieu de souvenir du grand dérangement de 1758. Vues magnifiques de la Baie de Fundy par endroits. Nous avons raté la montée de la marée! Par la suite, direction Antigonish, ville universitaire de la province via la Route Transcanadienne à partir de Truro. Bon repas du soir à The Alcove (jarret d'agneau et fèves pour moi) et coucher au très exotique Motel Welcome Inn, arrêt des routiers. Situé à côté d'un McDo et d'une Tim Horton's. Un choix difficile pour le petit déjeuner. J'ai choisi Tim par nationalisme canadian!

Jour 6 : Ceilidh et Cabot Trails. Arrêt à la distillerie Glenora à Glenville, achat de uisce beatha et lunch fantastique. Le Capitaine continue sa cure fish and chips et moi, j'ai mangé une excellente soupe de poisson et un dessert que j'ai toujours détesté, mais là, c'était autre chose. Vues magnifiques dans le Parc national des Hautes Terres du Cap-Breton. Souper chez Jasper's, resto familial de Sydney. Ah! le Fisherman's Platter avec son assortiment de friture bien grasse). Coucher au Comfort Inn.

Jour 7 : Petit déjeuner rationné. 4 éléments pas plus! Fleur-de-Lis Trail. Visite intéressante de plusieurs heures de Louisbourg, la plus grande forteresse et ville de l'Amérique du Nord français sous Louis XV. Lunch très XVIIIe au petit restaurant de la forteresse. Au menu : tranches de pain très dense, soupe aux légumes (carottes et rutabaga), pâté à la viande et légumes (les mêmes que ceux de la soupe), pudding au pain et thé noir. Servi dans de la vaisselle en étain et avec comme seul couvert une grosse cuiller. Très rustique! Nos ancêtres étaient faits forts!. Le Capitaine était déçu. Pas de fish and chips! Coucher à Antigonish au Claymore Inn car impossible de trouver un hébergement à l'île Madame ou sur le reste du Cap-Breton because the Celtic Colours International Festival.

Jour 8 : Déjeuner '60 au Claymore. Le pire du voyage. Le Capitaine a bu un peu de café et a préféré passé son tour. Visite du village de Sherbrooke, reconstitution d'un village fin XIXe siècle. Petite tarte à la citrouille offerte en dégustation dans la maison qui servait aussi de prison. Retour vers Halifax par le bord de mer. Arrêt à la magnifique plage de Martinique. Le Capitaine n'a pas voulu arrêter au Lobster Shack Restaurant pourtant recommandé. Il y aurait trouvé je suis sûr, d'excellents fish and chips ou un bon homard. Hébergement pour cette dernière nuit au Lord Nelson, un grand hôtel d'Halifax au hall magnifique. Repas de soir prometteur au Five Fishermen, le meilleur resto de poisson d'Halifax d'après les publicités. Salle magnifique, service professionnel, bar à salade et à moules, carte des vins intéressante, entrée (chaudrée de poisson acadienne enrichie de cheddar et de bacon, un repas à elle seule) et poisson et pétoncles grillés sur nid de légumes en plat principal excellent. Le Capitaine est aussi très satisfait de son homard et de sa pièce de boeuf MAIS au dessert tout s'écroule. Nos deux desserts n'ont aucun intérêt. Une fausse note qui laisse un arrière-goût au moment de payer! Si vous tentez l'aventure, optez plutôt pour les crèmes glacées ou les sorbets.

Jour 9 : Petit déjeuner au lit à 7 h 00. Je me suis précipité à moitié endormi pour m'habiller et parapher le bordereau de commande que la jeune fille qui faisait le service devait me signer. Le Capitaine ronronnait toujours. Après avoir pris une douche et bouclé les valises, en route pour l'aéroport. L'avion est parti sans retard. À Montréal, la mère du Capitaine nous avait mitonné un petit repas servi avec un Bordeaux de dépanneur. Elle ne connaissait pas la SAQ!

14 octobre 2006

Un vrai scotch canadien?

Au cours de mon périple en Nouvelle-Écosse, nous avons visité la seule distillerie produisant le seul scotch, pardon le seul whiskey single malt en Amérique du Nord. La Glenora Distillery est située à Grenville sur la côte est de l'île du Cap Breton. L'endroit est simplement magnifique. Il est de plus facile à trouver en suivant le Ceilidh Trail en partant de Port Hastings. L'établissement est aussi membre du réseau des écomusées et offre des repas et de l'hébergement en plus d'une visite des installations suivie d'une dégustation.

Leur seul whiskey commercialisé à grande échelle au Canada et au Québec, le Glen Breton, est d'une grande douceur. Il est produit avec l'eau du torrent qui coule de la montagne, de la simple levure de brasseur et de l'orge maltée au goût légèrement tourbé importé directement d'Écosse. Le whiskey est créé grâce une double distillation provenant d'une soupe qui ressemble à un gruau plus ou moins épais. Arès la double distillation, il est conservé dans des fûts de chêne ayant servi à vieillir des vins de la province, des portos ou des sherries ce qui lui donne son goût si particulier. Ses caractéristiques :

  • Couleur: Golden Amber
  • Nez : Butterscotch, heather, honey and ground ginger
  • Goût : Creamy with a good flow of toasty wood, almond and caramel
  • Finale: Rounded, lingering, faintly sweet, merest whisper of peat

C'est une toute petite distillerie qui ne produit que d'octobre à janvier. Elle produit en 4 mois ce que certains grands producteurs produisent en 1 semaine. C'est dire!

Le magasin de la distillerie vend quelques produits intéressants comme un rhum âgé de 15 ans ou des gâteaux au whiskey en plus d'offrir une sélection plus large de leur production. Les prix varient de 13 dollars pour une mignonnette de 50 ml de Glen Breton à plus de 3000 dollars pour un petit barillet si vous êtes un grand amateur. Vous pouvez même embouteiller votre propre bouteille de whiskey à 66 % directement d'un barillet (single cask) ce qui est assez rare, car les whiskeys commerciaux sont souvent des assemblages en provenance de différents barillets visant à uniformiser les goûts et qui ont été dilués avec de l'eau. À déguster à petite dose...

Si vous passez par là, c'est un arrêt obligatoire! N'hésitez à vous y attabler pour faire un repas au petit restaurant attenant à la distillerie. Nous y avons très bien mangé. Le Capitaine a apprécié, ses fish and chips, sans doute les meilleurs du voyage et moi une chaudrée de poisson (aiglefin, homard, pétoncles, poireaux, petites pomme de terre grelot et crème), une préparation toute simple mais délicieuse et en finale un magnifique bread pudding, dessert que j'ai pourtant toujours détesté mais que le Capitaine n'a pu s'empêcher de goûter et d'apprécier.

J'ai été conquis par l'endroit. Je voulais rester un nuit dans un des petits chalets dans la montagne offerts en location et pour déguster la cuisine du repas du soir qui semblait des plus intéressantes sur la carte. Mais le voyage était trop court.

En route pour le Cabot Trail et le parc national des Hautes Terres du Cap Breton et ses paysages à couper le souffle!

09 octobre 2006

Chaudrée aux fruits de mer

La soupe au poisson ou aux fruits de mer est une spécialité des Maritimes. Ce fut mon repas préféré avec un peu de pain alors que mon Capitaine testait plutôt les fish and chips. Voici une recette recueillie dans le guide Taste of Nova Scotia qui représente assez bien une des meilleures que j'ai mangées. Attention! C'est une recette à réserver pour une occasion spéciale! vu les ingrédients la composant :

  • 500 ml (2 tasses) de chair de homard frais ou congelé
  • 500 g de filets de poisson frais (aiglefin, flétan etc.)
  • 500 g de pétoncles
  • 500 g de moules, de palourdes ou autre coquillage cuit à la vapeur
  • 125 ml d'oignons hachés
  • 2 cuillerées à table de farine blanche
  • 4 tasses de pommes de terre pelées et coupées en petits cubes
  • 4 tasses de crème de cuisson
  • 3 tasses de lait
  • 1 tasse d'eau
  • 50 ml de beurre
  • 1 cuillerée à thé de sel
  • 1 pincée de poivre blanc
  1. Si le homard est congelé, le décongeler et recueillir le liquide s'en écoulant. Enlever tout morceau de la carapace ou de cartilage et couper la chair en petit morceau.
  2. Enlever les arêtes des filets de poisson et couper en petits morceaux. Réserver.
  3. Dans une grande casserole, ajouter le beurre et y faire revenir les oignons jusqu'à ce qu'ils soient tendres.
  4. Ajouter la farine et cuire une minute.
  5. Ajouter les pommes de terre et ajouter suffisamment d'eau pour les recouvrir. Porter à ébullition et cuire jusqu'à ce que les pommes de terre soient cuites.
  6. Ajouter le poisson et les pétoncles. Faire mijoter cinq minutes en agitant une ou deux fois délicatement.
  7. Ajouter la crème, le lait, le homard et son jus, les moules ou palourdes et les assaisonnements. Réchauffer doucement le tout et servir immédiatement.

Avec un peu de pain et un verre de vin blanc, ça constitue un excellent repas. Les variations sont nombreuses. On peut y ajouter crevettes, poireaux, carottes, saumon, poivre de cayenne pour épicer le tout et même bacon et fromage. Les plus simples ne comportent que du poisson, des pommes de terre et des oignons.

J'ai beaucoup beaucoup aimé et il est certain que je vais m'en préparer bientôt!

08 octobre 2006

Bon café, où te caches-tu?

Une des choses difficiles à trouver en Nouvelle-Écosse c'est un bon café agréable qui ne ressemble pas à de l'eau de vaisselle. Le Capitaine n'a pas apprécie pas beaucoup le café des hôtels et des restaurants que nous avons visité. Au mieux, celui de Tim Horton est buvable. Sa consommation se limite à deux petites tasses par jour, c'est tout tout dire!

Faute de pain, on mange de la galette!

07 octobre 2006

Heures de repas

Il est plus facile de trouver un hôtel à 20 h 30 que de trouver un resto qui veut encore vous servir en Nouvelle-Écosse. Est-ce la période de l'année ou le rythme de vie des Néo-Écossais qui dictent cette situation? Même dans les grands restos, les clients étaient au café à une heure où nous voulions nous attabler. Nous avons dû jeûner ou presque un soir. Il nous restait toujours les pubs ouverts plus tard pour un fish and chips with a pint of local beer. Et même là ...

03 octobre 2006

Une soirée chez Salty's

Après les repas de Via, nous avions envie d'un vrai bon repas pour célébrer notre arrivée à Halifax, capitale de la Nouvelle-Écosse. Premier arrêt : notre hôtel. Le Halliburton est un charmant petit hôtel confortable et chic. Après une courte visite de la ville, la spécialité haligonienne par excellence semble être le poisson frit et frites, digne héritage de ses origines britanniques. Cependant, en cherchant un peu, on y retrouve des restaurants qui offrent un choix plus intéressant de poissons et de fruits de mer et même de cuisine plus inventive alliant cuisine française et asiatique par exemple.

Salty's est un restaurant de poissons et fruits de mer du Waterfront dont la carte nous a paru intéressante. La salle à l'étage supérieur, aménagée sobrement, offre une jolie vue sur la baie et le ballet des bateaux traversiers. La salle était pleine à craquer malgré que nous étions un lundi soir et l'heure tardive (20 heures) pour Halifax. Bon signe?

Nous avons sélectionné rapidement notre repas. Pour moi, en entrée, d'excellents calmars frits accompagnés d'une sauce épicée d'inspiration asiatique et en plat principal de gros pétoncles de Digby servis dans une sauce légère aux champignons et aux poireaux. J'aimerai bien la reproduire à la maison. Laurent a choisi un beignet de viande de crabe qui n'avait rien avoir avec celui servi sur le train et un seafood mix comprenant crevettes, pétoncles, filet de saumon et aiglefin. Les deux plats principaux étaient servis avec un riz cuit à la perfection et un flan de courge épicé plutôt surprenant.

La carte de vins est intéressante et offre des vins de partout au verre, à la carafe ou à la bouteille. Nous avons sélectionné un Sauvignon blanc australien en carafe qui accompagna très bien notre repas.

Je me suis aussi laissé tenté par la Lemon crème brûlée, Laurent par un Sailor's Coffee, en réalité un chocolat chaud au rhum et recouvert d'une épaisse couche de crème fouettée. Ce repas a été excellent sous tous les aspects surtout après les trois repas précédents: les poissons étaient cuits à la perfection, les portions étaient raisonnables, le service professionnel et certaines préparations de vraies réussites (la crème brûlée au citron, quel délice!).

Mais la qualité à un coût! dans ce cas : 136 dollars après taxes et services.

P.-S. Chic. On nous prévoit du beau temps pour tout le reste du voyage, mais beaucoup de friture aussi. Je crois que le Capitaine ne voudra pas se peser avant plusieurs semaines. Le gras lui sortira-t-il par les pores de la peau?

Salty's
Historic Properties
Halifax, Nouvelle-Écosse
tél. : 902-463-6818

Une expérience d'apprentissage dans les Maritimes?

Après le mariage, rien de mieux qu'une escapade pour faire passer tout le stress engendré par cette journée bien spéciale. Et quoi de mieux que de prendre le train pour se mettre dans l'esprit de vacances? En route donc vers Halifax en classe Alizés de Via Rail.

Le forfait Alizés à 489 dollars TTC comprend un service de wagon-lit, trois repas servis dans une vraie voiture-restaurant, un accès à la voiture panoramique, vestige des années 50, le service d'un accompagnateur qui connaît bien les Maritimes, son histoire et ses cultures. Intéressant programme n'est-ce pas?

Notre chambre, la 9 du wagon 37, était composée de deux lits simples superposés dont l'un se transformait le jour en banquette, et d'un cabinet de toilette avec lavabo. Sa décoration était un peu défraîchie. Les espaces de rangement étaient réduits au minimum. Les couchettes étaient cependant assez confortables. Le Capitaine y a roupillé sans problème toute la nuit dans la supérieure. Malheureusement pour moi, la lampe éclairant le cabinet demeurait allumée toute la nuit. Malgré la porte fermée, la lumière blafarde des néons s'échappait de tous les interstices possibles à moins d'un mètre de mon visage. Le sommeil a été un peu plus long à venir...

Le train traverse le Québec, le nord du Nouveau-Brunswick et le centre de la Nouvelle-Écosse. Je me suis réveillé très tôt vers 5 heures dans la vallée de la Matapédia. Vers 7 heures, nous avons entrepris la plus belle section du trajet en longeant la Baie-des-Chaleurs. Par la suite, la traversée de l'arrière-pays néo-brunswickois est plus monotone en comparaison avec ses forêts et ses petites villes malgré la beauté des couleurs automnales. La Nouvelle-Écosse plus rurale me parut plus belle et plus accueillante.

En ce qui concerne les repas, le marketing a beurré épais! On parle de gastronomie régionale, de mélange de traditions culinaires et d'innovation. Petit extrait :

En classe Alizés, le chef a conçu un menu inspiré de l'abondance des Maritimes. Nos mets ont été préparés de manière à mettre en valeur ce que les Maritimes ont de meilleur à offrir, des produits de la mer aux viandes et aux légumes, et ils sont accompagnés de vins et de bières régionales.

Au menu dimanche soir, un repas chaud servi frais : chaudrée de poisson un peu épaisse sans grand poisson, filet de porc cuit correctement mais recouvert d'une préparation épaisse brunâtre et accompagné d'un mélange de pommes-bleuets indescriptible, d'haricots verts surcuits et de quelques pommes de terre au gratin toute aussi froides. Décevant! Pour le petit déjeuner, crêpes à la française farcies au fromage à la crème accompagnées de pêches et de confiture de cerise. Bof! Pour le lunch, deux galettes de crabe panées accompagnées d'une petite salade, mais elles étaient sans doute réchauffées aux micro-ondes ce qui n'est jamais très heureux. En dessert, un petit morceau de croustade aux fruits rouges. Le thé Red Rose ou un café filtre médiocre étaient servis à volonté.

Laurent n'a pas été plus heureux avec son "truc" aux moules, ses ravioles au homard sans goût, son flétan citronné, son omelette au cheddar accompagnée de ses petites saucisses à l'érable ou son sandwich aux lanières de porc barbecue servi avec une poignée de chips Miss Vicki à la lime et au poivre.

Le wagon-restaurant est bien aménagé et plutôt agréable, mais le service y est bien aléatoire. Il est assuré par une brigade sans chef. Un employé a été incapable de servir trois plats sans se tromper. Certains uniformes étaient tachés. Heureusement, la gentillesse des employées féminines rattrape un peu le tout. Les vins et bières servis provenant des Maritimes ont constitué les points forts de ces repas ferroviaires.

Pour résumer, un trajet intéressant par moments, mais pour connaître la cuisine régionale, on repassera. Ça peut même faire peur! Allons Via, un peu d'effort si vous voulez que les gens prennent le train au lieu de l'avion!

01 octobre 2006

Plus rien ne sera tout à fait pareil

Un nouveau jour se lève sur Montréal, mais hier fut un grand jour pour moi puisque je me suis marié au Palais de justice de Montréal avec mon Capitaine, mon compagnon depuis près de 9 ans devant famille et amis. La journée fut belle et ensoleillée, la cérémonie, simple et émouvante. J'avais l'air d'un vrai petit lapin avec mes yeux tout rouges après avoir dit oui un peu trop vite.

Deux magnifiques chansons ont ponctué ce moment unique dans nos vies :

Un 5 à 7 a eu lieu dans mon petit appartement qui n'a pas connu pareille affluence sans doute depuis des années. Il y avait des boissons pour tous les goûts. Un certain scotch japonais Nikka acheté à Paris, une autre, le Té Bheag (prononcez Ché vèk, petite dame en gaélique) provenant de l'île de Skye, le Muscat de Beaumes-de-Venise, le Brouilly et mes Sauvignon blanc y ont tenu la vedette. Deux heures fortes agréables où ma terrasse a été grandement appréciée.

Tout le groupe s'est ensuite déplacé vers Rugantino pour un repas de noces très réussi. J'ai fait une petite frayeur à mon homme, car j'ai dû rebrousser chemin car nous avions oublié le cadeau de tous les invités, une petite boîte de chocolats artisanaux de Les chocolats de Chloé. Je suis arrivé avec presque une demi-heure de retard. Laurent arpentait le trottoir du boulevard Saint-Laurent avec inquiétude. Un verre de prosecco nous fut servi pour nous remettre de nos émotions.

Le repas s'est échelonné sur plusieurs heures. Le menu vous le connaissez. Nos invités semblent avoir beaucoup apprécié le lieu, la cuisine, les vins, les alcools et le professionnalisme du service. Un autre groupe qui célébrait un anniversaire, trouva sans doute un peu bizarre le groupe hétéroclite que nous formions surtout quand nous avons dû nous soumettre à la tradition québécoise du baiser demandé par les invités en frappant sur leur verre. Mes belles-soeurs ont été particulièrement actives de ce côté. Les conversations furent animées et nous virent vite que Montréal malgré sa taille demeure un gros village.

Merci du fond du coeur à Philippe, mon père, Juliette, ma mère, Gisèle, la mère de Laurent, Marthe, ma tante, Daniel, France, Gilbert, Maryse, Julie, Gavin, Olivier, Philippe, Chloé, Claudia, toute ma famille présente, Guy, Pierre, Lucie, Charles, Denis, Veronica, Carlos, mes amis, Martine, Ed, Houssein, Doussa, Stéphane, Caroline, Michel, Marie-José, Guillaume et sa copine, le groupe de blogueurs, d'avoir accepter de participer à cette journée bien spéciale avec nous.

J'ai aussi une pensée affectueuse pour ma soeur Sylvie, son mari Sylvain et pour Sarah, la copine de mon filleul Olivier qui n'ont pu être là avec nous.

Aujourd'hui en route pour la Nouvelle-Écosse.

P.-S. Se marier c'est du boulot et je ne crois pas que je veuille recommencer de sitôt!