[en] Potato story
Hier soir, Arte la chaîne franco-culturel diffusait une soirée Théma sur les problèmes environnementaux.
Le deuxième reportage montrait les effets de la révolution verte sur la culture de la pomme de terre dans les pays andins et en Idaho, capitale américaine de la pomme de terre.
Dans les Andes, la pomme de terre est un aliment primordial. Les Indiens de ces régions connaissaient plus de 500 cultivars différents de pomme de terre de toutes couleurs et de toutes formes qui s'adaptaient aux différentes conditions de culture. On ne cultivait jamais une seule variété seule pour ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Les rendements n'étaient pas faramineux mais au moins on avait toujours de quoi se mettre sous la dent. Or ces variétés disparaissent peu à peu.
Depuis les années '60, elles sont de plus en plus délaissés au profit de cultivars «modernes» à haut rendements conçus pour d'autres conditions et qui demandent plus d'eau et l'emploi d'engrais et de pesticides. Les Indiens les cultivant, sont donc devenus dépendants des marchands de semences et de pesticides. Ces variétés sont sensibles à de multiples problèmes climatiques, à certains parasites et à certaines maladies. Comme, on privilégie souvent la culture d'une seule variété (monoculture) pour faciliter les traitements phyto-sanitaires, une catastrophe peut vite arriver comme le démontrait le documentaire avec le gel.
Illustration similaire en Idaho : royaume de la Russet Burbank, variété à frite préférée des grandes chaînes de fast-foods. Les fermiers de la région sont obligés de produire un tubercule parfait pour vendre. Ils sont tout aussi dépendants des marchands de semences et de pesticides et impuissants par exemple face aux doryphores, mignonnes petites pestes qui adorent dévorer les plants. De plus, ces petites bestioles sont devenus résistantes aux insecticides couramment employés et risque de mettre certains producteurs en faillite. Que faire? Idem avec le mildiou, petit champignon parasitaire mais dévastateur.
Ces mêmes laboratoires chimiques maintenant firmes de génie biologique, proposent les OGM comme solutions. On pousse encore plus loin la dépendance des fermiers envers ces groupes et on peut se douter que les parasites s'adapteront à ces nouvelles plantes comme c'est le cas depuis la nuit des temps.
Il est temps de penser que le progrès est peut-être ailleurs ...
Potato story
Tuesday night, I saw on TV, an interesting documentary comparing the
culture of potatoes in the Andean countries and in Idaho, potato heartland of America.
In the Andes, potato is basic food. The Indians of these areas knew more than 500 different varieties of potato well-adapted to the various conditions of culture in the Andes. Cleverly, they sowed more than one variety at the time just in case of... The yields were not amazing but at least, there was enough potatoes every year to feed villagers.
These varieties are disappearing little by little. Since the years 1960, many small farmers used "modern" varieties producing higher yields but requiring more water and chemicals products (fertilizers and pesticides). These farmers became dependent on the sellers of these products. These varieties can be sensitive to multiple climatic problems, parasites and diseases. When you improve yield, it is often counterbalanced by poorer resistance. As they do a single-variety culture to make treatments easier, a catastrophe can quickly happen, putting in jeopardy the life of these populations.
Developed countries are not better off. Idaho is the kingdom of the Russet Burbank, the favorite variety of fast-food chains like Mc Donald's. The farmers from this area must produce a perfect tuber to sell their yields. They are more financially dependent than the Indios but as disarmed as them against potato beetles or mildew when resistant to regular pesticides. Some farmers could be put into bankruptcy by these little pests and their friendly bankers.
The same chemical laboratories now firms of biological engineering,
propose GMO as solutions. It will push farmer dependences even further
towards these groups. We can also suspect that parasites will become resistant to these genetically engineering plants and don't know their long term effects on natural habitats.
Could there be other ways to achieve similar results ? Can progress be perhaps elsewhere ?